Le pire ennemi de la démocratie est le citoyen lui-même.
(...) Le tyran est toujours un démagogue. Il est celui qui
parle aux classes inférieures. Il est celui qui les nomme ainsi pour créer la
lutte des classes : celle des roturiers contre les nobles, celle des
pauvres contre les riches, celle des gens des villes contre ceux des campagnes
et la masse le suit toujours pourvu qu’il parle et travaille dans son intérêt.
Petit aparté : seul le démagogue a le droit d’utiliser
des termes comme classe inférieure, analphabète, pauvre, les petits et ainsi de
suite. Venant de toute autre personne cela serait signe d’arrogance, de mépris,
d’insulte. (...)
(...) Les tyrans apparaissent lors des grands bouleversements
de société quand par exemple le commerce et l’industrie ont pris le pas sur le
rural, quand le monde industriel s’efface pour les nouvelles technologies,
quand le commerce devient international et que l’on ravive les anciennes
rancunes contre les autres peuples. Ils sont diablement opportunistes.
Les tyrans n’ont qu’un but, celui d’obtenir le pouvoir
et pour cela ils fomentent une insurrection avec leurs partisans.
Tout en prenant cause pour les « petits »,
les tyrans font partie du groupe qu’ils vilipendent, de par le statut de leur
famille ou leur poste, parfois aussi par l’appui de l’étranger.
Autre aparté : cela ne gêne aucunement les
« petits » paradoxalement.(...)
(...) Leur ascension se fait toujours avec l’aide du peuple,
des citoyens, d’où une très grande popularité à leurs débuts.
Les citoyens, les individus de la société sont
évidemment tous les acteurs : du chef d’état à celui qui vote pour la
première fois en passant par les scientifiques, les journalistes, les femmes au
foyer, les fonctionnaires, les enseignants, les vendeurs, et ainsi de suite.
Tout le monde.
(...) La complexité de la pensée humaine trouve-t-elle son
origine dans sa nature, dans son essence même ?
Nous évoquons la complexité et non la complication. Si
la confusion se fait dans les esprits de par la perte des notions des
définitions correctes des mots de plus en plus répandue, elle se traduit par
conséquent dans les réactions et les comportements.(...)
(...) Ce que nous aurions dû retirer comme leçon de la
complexité du vivre ensemble des individus en société est resté lettre morte
pour la majorité des acteurs sociétaux. Ce qui revient à dire que nous
n’apprenons pas du passé et que nous réitérons le même schéma indéfiniment.(...)
(...) Dès lors, il importe peu de savoir si la pensée
humaine est complexe et si son origine est due à sa nature. La question est
pourquoi l’individu en société se complique-t-il la vie et se fait-il
souffrir ?
Parce que dans notre société devenue désordonnée, nous,
qui sommes tous de petits tyrans, avons les pleins pouvoir d’exercer notre
despotisme sur les autres. Tous, quelles que soient notre position et notre
fonction. A quel moment une démocratie peut-elle devenir une arme destructrice
pour les citoyens ?(...)
(...) Il est évident que la perception des contextes est une
denrée rare ainsi que la compréhension de son environnement et des autres. Or,
sans cette perception et cette compréhension, il est impossible de maîtriser, à
tout le moins d’appréhender, la complexité de notre société et c’est ainsi que
naissent les complications dont la souffrance, le chaos et la dictature sont les
enfants.(...)
(...) Voici déjà deux façons pour les citoyens de passer délibérément
d’un système démocratique à la dictature volontaire.
Ce qui permet ce glissement progressif est avant toute
chose le manque de garde-fou, la lucidité des acteurs d’informations de la
société ainsi que le manque de responsabilité des politiques qui doivent être
garants de l’application du système démocratique tout en veillant à ce qu’il ne
soit pas un instrument de manipulation à des fins corruptrices et
malveillantes.
Il y a entropie de la société. (...)
On a beau chercher de multiples causes internes et
externes et des remèdes adaptés rien n’y fait car la lutte a pour origine
l’argent et le statut qu’il procure. L’argent et ce qu’il peut représenter en
terme de pouvoir, de confort, de style de vie reste donc le meilleur instrument
de division même si on l’enrobe sous des tas d’autres principes dits élevés.
Ce jeu
demeure néanmoins stérile puisqu’il ne fait que renverser le pouvoir d’une
tribu, d’un clan vers un autre mais ne procure pas la Sacro -sainte égalité ou
justice invoquée pour mettre une nation à feu et à sang au propre comme au
figuré.
(...) Au-delà des lois et des droits de chacun afin de
maintenir cet ensemble en cohésion et en fonctionnement, il faut aussi que
chaque individu adapte son comportement de façon à pouvoir respirer sans
étouffer son prochain. Il ne faut pas oublier qu’il est lui-même le prochain de
l’autre. Ce qui semble pourtant être trop souvent le cas. C’est pourquoi la
notion de liberté devrait être ré expliquée dans son contexte sociétal.(...)
(...) La liberté est un pouvoir. Le pouvoir inaliénable de
l’individu de disposer de sa personne. Cela entraîne logiquement que ce pouvoir
ne peut nuire aux droits d’autrui. Le cadre étant la loi, la justice et la
morale sans oublier le bon sens.(...)
(...) Lorsque nous avons la liberté de penser, avons-nous la
liberté d’agir ? La liberté c’est aussi l’indépendance, le libre arbitre.(...)
(...) Cette contrainte de répondre aux diverses compulsions
citoyennes transforme notre société en une prison. C’est démocratiquement que
les citoyens compulsifs, névrosés vont accepter ou demander des règles et des
lois de plus en plus contraignantes qui additionnées les unes aux autres
créeront un environnement où l’espace pour se mouvoir, penser et respirer sera
de plus en plus réduit. Ce que le citoyen appelle démocratie n’existera plus.
En effet, dans l’inconscient du citoyen le mot démocratie est devenu synonyme
de liberté et non plus d’un système politique avec tout ce que cela implique.(...)
(...) C’est complexe mais l’individu est complexe, notre
société est par définition complexe. La société, ce corps composé de nombreux
individus doit sa complexité aux différentes pensées, systèmes de pensées,
valeurs, objectifs et référentiels qui la constituent.(...)
(...) Bien qu’un représentant du peuple soit maintenant à la
tête du pays ou à un poste de décision, bien que les citoyens aient le choix de
leurs élus, la relation entre les citoyens et les détenteurs du pouvoir restent
tendue et la confiance est absente. Il se crée, parmi les individus, des
groupes qui vont fomenter une opposition voire une rébellion semblable à celle
qui a décapitée la monarchie en utilisant les mêmes griefs.
On peut donc déjà éliminer la raison de l’hérédité et
de l’absence d’opportunité pour chacun d’accéder au pouvoir.
Dès
lors, est-ce bien le pouvoir en lui-même qui dérange les individus ou ce qu’il
représente ? (...)
(...) Le problème vient du fait qu’un futur chef représente,
en image, en idées et en projection, toujours qu’une partie de la nation mais
qu’il doit servir et veiller à l’ensemble de celle-ci. Par conséquent, les
concurrents mal chanceux profiteront constamment des troupes des déçus pour
fomenter des crises et non pas pour travailler ensemble à une construction
commune en y incorporant leurs atouts. Les citoyens, pris individuellement, et
qui jouent le jeu des concurrents perdants, sont responsables du mauvais
fonctionnement de la société et de leur propre malheur. La société dans son
ensemble est responsable puisque chaque groupe agit de la sorte
alternativement. Il y a une déconstruction permanente.(...)
(...) La morale est dérivée d’un mot signifiant usage et convention et
régulation de la vie par des règles. La morale est comme un art de vivre
ensemble avec des règles claires à suivre si on souhaite que ce savoir-faire
soit bien exécuté. Comme tout métier, ce savoir-faire à ses procédés.
Ce qu’il faut avant tout dans une société, c’est veiller à la
répartition des ressources, de la population sur un territoire donné, la
gestion des ressources naturelles d’un pays, l’organisation de la vie de
famille, les soins des malades et des moins valides, l’harmonisation des
différences culturelles et religieuses sans parler des différences concernant
les projets de développement de la société et de la manière de les mener.
On constate rapidement que la morale est largement dépassée dans le
sens où les individus tendent à vouloir la concentrer selon leurs propres
mobiles. En effet, tout repose sur le mobile de chacun. Ceci forge non
seulement la complexité de la société mais ses paradoxes quand on observe les
demandes, les évènements avec un esprit non parcellisé.(...)
(...) Le moralisateur n’est donc plus l’enfant de la morale. Il est devenu le
prêcheur de ses intérêts et de ses compulsions. C’est pourquoi il leur est
difficile d’accepter voire de comprendre une demande à un retour à un
savoir-vivre régulé qui a été abandonné avec tout un tas d’autres principes de
base par cette société adolescente. Cette société qui paradoxalement, de par
ses compulsions, est à la recherche de ce savoir-vivre qui manquant entraîne
des dérapages comportementaux de plus en plus grands que l’on ne parvient plus
à circonscrire puisqu’ils sont excusés par des masses de lois et d’études
émises par ces mêmes individus. Une désorganisation totale, un manque de clarté
absolu, une orientation manquée sans aucun doute.(...)
(...) Le moralisateur ne défend donc plus les règles du vivre ensemble mais
devient un volcan qui crache le feu, les louanges ou les blâmes, le plus
souvent les blâmes. Les individus préfèrent mettre en exergue ce qui leur
semble mauvais que ce qui est de nature à être bon, ce qui augmente
inévitablement leur stress et leurs compulsions. Combien de fois les citoyens
exigent-ils des mesures, des lois, des conseils que finalement ils ne suivent
pas ou rejetteront illico presto pour une multitude de raisons contraires à celles
invoquées dans un premier temps ? Parce que les lois demandées et édictées
sont pour les autres pas pour soi-même. En ce qui concerne le « je »,
il ne s’agit que d’un écart, d’un accident, d’un évènement sans conséquence,
d’un « petit rien » par rapport à ce que d’autres font. C’est bien
après ces « autres » qu’il faut s’en prendre, ces autres qui passent
entre les mailles du filet, qui réussissent toujours à s’en sortir. Alors, on
demande d’autres lois pour pallier à ce problème mais comme le problème ce sont
les autres et pas soi et que soi fait partie des autres, on tourne en rond et
la société s’auto-séquestre dans des lois et des contraintes de plus en plus
dures.(...)
(...) La société est son propre moralisateur. Elle élit et paye avec ses
impôts des juges, des policiers, demandent des lois supplémentaires pour,
semble-t-il, résoudre la question de la distribution inéquitable du plaisir
(celui qui a tout) et de la douleur (celui qui rame). Tout cela est accepté par
chaque individu car il travaille pour lui-même et considère les intérêts de la
société dans laquelle il évolue uniquement dans la mesure où ils sont ses
intérêts propres. Il faut ajouter à cela la compulsion propre à chaque
individu. C’est au travers de ces « campagnes anti un tas de choses »,
de lois de plus en plus restrictives, d’excuses à la violence et à la
délinquance, l’attribution de la dépression ou de l’inquiétude au système et la
pression ou le ralliement à la révolte ou à des grèves répétitives que l’on
découvre le mieux tous les paradoxes de la société car ils sont basés sur des
mobiles et des compulsions qui ne sont pas encadrés.(...)
(...) Dans cette lutte tribale, cette lutte des groupes,
existe toujours l’oubli d’une politique pour l’ensemble de la société. Il y
aura toujours matière à contestation, mobile de fratricide, parce que l’un se
sentira défavorisé par rapport à l’autre (que ce soit justifié ou pas) parce
que ce n’est pas son groupe qui domine.
Si on rejette ce que l’on considère être l’essence
même des piliers de la société, on doit alors se débrouiller pour créer,
proposer autre chose avant de tout détruire. Penser avant d’agir. On doit
maîtriser son désir ambivalent de réussir malgré tout, car il y a de cela au
fond, malgré tout ce qui risque de nous faire renoncer à notre indépendance. Le
premier des paradoxes est de se réfugier, tous les citoyens, dans les bras de
ce chef honni ou ridiculisé lorsque les choses vont mal que ce soit au niveau
national ou international. On attend alors de lui, comme du Messie, la solution
miracle, la protection et le réconfort. Une société adolescente qui ne mûrit
pas.(...)
(...) Les nouvelles idées ont besoin d’un certain temps
avant d’obtenir une acception. Face à de nouvelles idées, il n’y a pas de
compréhension sans empathie. Si celle-ci fait défaut, on s’accroche par préjugé
aux idées anciennes.(...)
(...) Il en est de même avec la lutte des classes. La lutte des
classes est un jeu politique et est aussi un jeu des jalousies individuelles.
Le jeu politique permet la division de la société. Diviser pour régner est une
méthode vieille comme le monde. La jalousie, l’envie, les frustrations sont des
moteurs suffisants pour permettre à tout un chacun de mettre à bas son voisin.
Paradoxalement, seuls certains membres de la société sont visés. Ce jeu de
dupes ne concerne que ceux qui peuvent porter préjudice à l’ascension de
certains ou qui reflètent une autre image de ce que peut être la société.
Ainsi, on aime cracher sur et décapiter les riches ou soi-disant riches inclut
le voisin qui aurait une maison de vacances après vingt ans de durs labeurs
mais on accepte que les idoles sportives ou artistiques gagnent des millions et
payent leurs taxes dans un pays où le taux d’imposition est plus favorable.
Ces mêmes citoyens qui dépensent des millions par
semaine aux jeux de hasard dans l’espoir de devenir millionnaires et de
finalement passer dans la classe qu’ils veulent mettre à bas.
Peut-être que les gens n’aiment pas qu’on se sentent
ou qu’on vivent mieux qu’eux.(...)
(...) La méchanceté est-elle une conséquence des
compulsions, une maladie ou est-elle une part de la nature humaine prête à
éclore dès que l’occasion lui est donnée ? Pour cela, il faut porter un
jugement. Ce jugement se fait par rapport aux critères que les individus de la
société ont déclarés bons, justes, acceptables ou pas. Ce jugement se fait
aussi par rapport à ce que chaque individu peut accepter sans être discrédité,
avili, maltraité. Les jugements se font vis-à-vis des autres mais devraient
commencer par nous-mêmes.(...)
(...) Le mal se développe quand on refuse l’autocritique, de
porter un jugement sur soi-même.
Les gens mauvais ont une caractéristique particulière
et commune, ils recherchent toujours un bouc-émissaire. Ils sacrifient les
autres pour garder une image propre d’eux-mêmes, une image sans tache. C’est ce
qu’on appelle une projection. Ils blâment le monde entier pour leur conflit
intérieur, pour ce sentiment de faute au fond d’eux-mêmes. Ils nient leur
propre méchanceté et se doivent de voir les autres comme tels. Ils voient
beaucoup de mal chez les autres mais ne sentent jamais méchants ou mauvais.(...)
Ils ne veulent ni se déplaire ni déplaire aux autres.
Ils sont sensibles aux conventions sociales. Paraître et paraître bon est
crucial. C’est un mensonge qui les trompe plus eux-mêmes que les autres.
Si on ment, c’est que l’on fait bien la distinction
entre ce qui est bien et ce qui est mal. Ils sont bien dans la dissimulation de
ce que les autres savent illicite. Paradoxe ! Ils se croient parfaits et
ils ont une quelconque idée de leur vraie nature ; ils essayent de fuir.
C’est l’abrogation des responsabilités. Le mal vient de l’effort fait pour
éviter la culpabilité. (...)
(...) Cette méchanceté de groupe qui se vit en société est
la plus primitive et la plus immature. Certainement parce qu’il existe une
fragmentation de la conscience des responsabilités, de la vue d’ensemble. Comme
disait Paul Verlaine : « Dans une avalanche aucun flocon ne se sent
jamais responsable. »
L’individu qui ne peut ou ne veut s’assumer va donc
transférer la responsabilité morale à un autre groupe, à la société, au chef
bref à quelqu’un d’autre.(...)
(...) Au sein de la société, la conscience du groupe est à
ce point parcellisée qu’elle en devient inexistante. Sinon comment
pourrions-nous expliquer des dissimulations au sein d’organismes où chaque
individu se sent lié par un pacte du silence ou déresponsabilisé en tant
qu’entité. Comment expliquer que la société ferme les yeux sur des génocides au
nom du profit ou de l’économie de leur pays. Même au sein d’un gouvernement,
pour certaines affaires sensibles, ses membres se dissocient du problème comme
s’ils n’en faisaient pas partie.(...)
(...) Par contre la société ne fonctionne pas comme un
groupe car elle est composée de plusieurs groupes d’où sa complexité. Les
groupes, eux-mêmes composés d’individus traînant chacun leur mobile et
compulsion. Il n’y a donc pas de cohésion et sans cohésion c’est la
désintégration.
Serait-ce pour cela que la mondialisation
apparaitrait comme un spectre
démoniaque ? Les individus se sentant dépassés par l’espace qui s’ouvre à
eux et par les hordes d’intrus envahissant leur univers. Il ne s’agit pas de se
considérer personnellement comme faisant partie d’une de ces hordes lorsque
soi-même on quitte son territoire pour un autre. Les intentions ne sont
évidemment pas les mêmes, chacun est meilleur que l’autre. C’est donc dans
cette optique et guidés par cette névrose que les citoyens vont abandonner en
pratique le projet d’un monde serein et pacifique pour retourner chacun chez
soi sous sa bannière respective.
Les meneurs bien attentionnés y trouveront de quoi
moissonner en polluant l’atmosphère de tout ce qui peut nourrir les compulsifs
et les emmener sur le chemin de la déviance légale et démocratique.
Mais se réfugier sur son territoire n’est pas
suffisant. Au sein même des territoires, on assiste à des replis et à des
guerres, qu’ils soient au nom d’une identité, d’une classe sociale, de dits
privilèges, d’éducation, de façon d’être et la liste est longue. Tout est bon
pour se fustiger, pour entretenir les divisions. La mondialisation ou le projet
européen ne sont que des prétextes. Les petits démagogues existent partout et
font feu de tout bois.
Les groupes, les partis politiques, les pays cultivent
le narcissisme, l’orgueil. C’est une manière de favoriser la cohésion de petits
groupes. Il faut des symboles, la création d’ennemis, introduire la haine de ce
qui ne fait pas partie de « nous ».(...)
(...) La
société de l’excuse et de manque de responsabilités par la lacune de projets
clairs et communs ne traduit aucunement une conduite démocratique sur des
fondations où les valeurs morales validées comme bonnes et saines sont suivies
et appliquées.
Il s’agit d’une société où le mot démocratie signifie que
n’importe quel psychopathe ou compulsif le plus déviant qui remporte le plus de
membres compulsifs dans son groupe peut mener un pays, un continent, le monde.(...)
(...) Le plus troublant est cette notion d’égalité. Le mot « égalité »
comme le mot « démocratie » sont déclinés de toutes les façons et on
ne sait plus très bien ce que cela veut dire dans l’esprit de chacun. Ces
termes sont utilisés et déformés selon ceux qui les utilisent à des fins bien
particulières.
Mis à part les droits fondamentaux, l’égalité n’existe
pas car chaque individu est différent et son parcours de vie est différent.
Chaque individu a sa spécificité, ses qualités, ses défauts. Nous devons œuvrer
dans la complémentarité et la reconnaissance égale des apports de chacun.(...)
(...) C’est pourquoi dans l’enseignement et dans la société,
il y a ces problèmes sans solution et cette baisse de niveau. On confond
égalité avec réussite.
Pourquoi ? Parce que le mobile de l’individu n’est
pas l’égalité mais la réussite qui induit le désir de richesse et de confort.
Quand le mobile n’est pas atteint, il va donc crier à l’inégalité mais rien ne
peut changer la différence d’un individu à un autre par rapport à ses capacités
intellectuelles ou à sa volonté ou encore à sa façon de résoudre un problème,
sa détermination face à des obstacles et des difficultés, son endurance, sa
réaction par rapport à des « accidents » de la vie, et ainsi de
suite. L’échec n’est donc pas une inégalité mais la confusion par rapport au
mobile.
C’est la raison pour laquelle, on n’arrivera pas à
satisfaire tous les membres de la société ni à valoriser celle-ci en continuant
à abaisser son niveau de culture et d’enseignement ni en culpabilisant ceux qui
parviennent à suivre les cours et encore moins en méprisant ou en jalousant
ceux qui réussissent. Le pire dans tout cela est l’hypocrisie que les individus
de cette société se font à eux-mêmes. Il est de mauvais goût voire outrageant
de mentionner la jalousie et pourtant si on se réfère au mobile, quel autre terme
peut-on utiliser pour décrire la pression que ces groupes exercent afin de
réduire le niveau de connaissances et l’acharnement appliqué sur les élèves
performants ou les adultes entreprenants. La lutte des classes en est une autre
démonstration. Celle-ci concerne, vise toute personne possédant un centime ou
un objet de plus qu’une autre. La lutte des classes est et a toujours été un
mobile politique, un outil de manipulation et non pas un projet altruiste. Les
meneurs et les participants à cette lutte fratricide finissent toujours par
établir par la suite les mêmes injustices et les mêmes carences parce que leur
mobile n’était pas l’équité mais leur désir de richesse et de confort sans
analyser les moyens pour y arriver ou par lesquels les décapités y sont
parvenus. Les ruines des pseudos révolutions sur lesquelles nombre de
dictatures ont émergées en témoignent.(...)
(...) La différence se
situe dans le degré d’empathie cognitive présent chez chaque individu. Dans quelle
mesure un individu est-il dans la capacité d’avoir une représentation mentale
d’autrui et du monde. Il ne s’agit pas de sympathie qui implique une notion
affective, ni de compassion qui inclut une affliction encore moins de
l’altruisme qui peut cacher un mobile.(...)
(...) L’humain aime la lutte et la souffrance et ceux qui
n’en veulent pas sont ou minoritaires ou incapables de prendre le dessus. Nous
avons le choix, nous avons notre libre arbitre. Avons-nous encore le
temps ? Avons-nous seulement l’envie ?(...)
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Bonne lecture mes amis,
Magy Craft
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