De Magyar à Magyar
Votre Magy a écrit, depuis des années, de très nombreux articles concernant les signes d'une montée des partis extrémistes, anti Union européenne, qui sont maintenant au pouvoir ou en coalition dans de nombreux pays de l'Union. Nonobstant le changement de visage de l'Europe, et donc de nos vies, que leur poids au Parlement européen apporterait, ces partis, qui mobilisent leurs troupes autour des sujets de l'immigration, de la lutte des classes, abolissent en fait tous les droits fondamentaux accordés aux citoyens qui vivent en démocratie. Il est encore inqualifiable de croire et de prétendre que dans "son pays" les choses seraient différentes alors qu'elles ne le sont pas chez les voisins.
Magy parle peu d'elle. Elle n'y voit aucun intérêt. Quelques photos sont arrivées tardivement pour se présenter à vous qui vouliez la connaître. Actuellement, elle vous écrit un nouveau livre. Une façon d'expliquer, de faire comprendre ses positions, ses choix, ses énervements, sa tendresse, sa philosophie. Pourquoi, elle est à contre-courant sur bien des sujets. Pourquoi elle s'insurge contre la naïveté des "bons samaritains" et l'aveuglement, du repli de ceux qui se laissent embarquer par la peur. Pourquoi elle n'a de cesse de plaider pour des informations complètes et/ou corrigées, une connaissance accrue, un libre arbitre affirmé.
Magy parle peu d'elle. Elle n'y voit aucun intérêt. Quelques photos sont arrivées tardivement pour se présenter à vous qui vouliez la connaître. Actuellement, elle vous écrit un nouveau livre. Une façon d'expliquer, de faire comprendre ses positions, ses choix, ses énervements, sa tendresse, sa philosophie. Pourquoi, elle est à contre-courant sur bien des sujets. Pourquoi elle s'insurge contre la naïveté des "bons samaritains" et l'aveuglement, du repli de ceux qui se laissent embarquer par la peur. Pourquoi elle n'a de cesse de plaider pour des informations complètes et/ou corrigées, une connaissance accrue, un libre arbitre affirmé.
- Le 17 septembre 2018, votre Magy écrivait l'article :
Hongrie : Orban ne représente pas l'âme Magyar : https://magycraftauteur.com/2018/09/17/hongrie-orban-ne-represente-pas-lame-magyar/
- Le 23 mars 2019, Magy a pris connaissance de ce que l'ancien président de la France, Monsieur Nicolas Sarkozy a dit à ce même Monsieur Victor Orban, premier ministre hongrois, suspendu mercredi par le Parti populaire européen (PPE).
«La Hongrie, c'est le pays de mon père. C'est un grand pays. Un pays
qui est fort de son Histoire. C'est un grand peuple. Un peuple
courageux, qui osa se lever seul (le Fidesz était à la tête de ce
mouvement) contre la dictature communiste et contre le totalitarisme. La
Hongrie est profondément européenne par son histoire, sa culture, ses
valeurs. Et la Hongrie, c'est un grand pays démocratique», a déclaré
Nicolas Sarkozy, qui fut chef de l'État de 2007 à 2012, lors d'un
colloque sur les migrations, en présence de Viktor Orban.
«Et moi Viktor, quelqu'un qui est capable de gagner les élections trois fois de suite, dans une époque aussi instable et difficile, pour moi ça force le respect. Tu as fait ce que je n'ai pas été capable de faire. C'est peut-être ça qu'on te reproche, d'avoir gagné», a-t-il ajouté, selon un enregistrement de son intervention transmis à l'AFP par son entourage.
Par Publié
Magy Craft
«Et moi Viktor, quelqu'un qui est capable de gagner les élections trois fois de suite, dans une époque aussi instable et difficile, pour moi ça force le respect. Tu as fait ce que je n'ai pas été capable de faire. C'est peut-être ça qu'on te reproche, d'avoir gagné», a-t-il ajouté, selon un enregistrement de son intervention transmis à l'AFP par son entourage.
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- Magy répond par certaines pages de son livre en "chantier" - De quel chaos es-tu née Magy ?" parce que l'Histoire ne s'écrit pas comme elle se déroule. Parce que l'Histoire n'est pas l'histoire des personnes. Parce qu'un évènement de l'Histoire implique des tas de problèmes/sujets que l'on s'amuse toujours à vouloir traiter séparément et que l'on finit par répéter, impuissants à pouvoir les résoudre.
"(...) Les
années soixante. L’âge d’or des machines à laver pour toutes les familles, du
crédit à gogo, de la jeunesse sauvage et libérée, de San Francisco et de ses
hippies, ces enfants du baby-boom, ces anti conformistes ou précurseurs des
écologistes, anti abus de consommation et anti capitalistes actuels. La
constance de l’image classique des Sixties.
1965,
j’apparais dans ce monde idyllique deux ans après l’assassinat de John Ford
Kennedy et le début de la guerre du Vietnam qui en fait a débutée en 1955, deux
avant la guerre des Six jours et la guerre du Biafra, trois ans après la fin de
la guerre d’Algérie, trois ans avant le printemps de Prague, quatre ans avant
les premiers pas de l’Homme sur la lune et quatre ans après la construction du
mur de Berlin que je verrai démoli en 1989. Le tout sur fond de musique des
festivals de Woodstock et la dernière révérence de Marilyne Monroe en 1962. Je
passe les tumultes géopolitiques telle la crise des missiles de Cuba, les
catastrophes naturelles comme le tremblement de terre de 1960 au Chili d’une
magnitude de 9.5 qui provoqua un tsunami du Chili au Japon ainsi que la Grippe
de Hong Kong qui fit plus d’un million de victimes.
Oui, des
années dorées sans nul doute.
Entretemps,
avant le Printemps de Prague, avant 1968, il y a eu octobre 1956 à Budapest en
Hongrie.
L’insurrection
de Budapest ou révolution de 1956 est un évènement important au point de vue historique
et politique pour toutes les répercussions qu’il a entraînées dans son sillage,
et ce, sur plusieurs générations. Ce drame politique et humain, dont on parle
peu ou pratiquement jamais, a eu un impact direct sur mon existence de
l’instant de ma conception jusqu’à ce jour.
Nous
sommes tous un livre. Chacun de nous a la liberté de le laisser fermé, de le
lire, de sauter certains chapitres ou encore d’en écrire de nouveaux pour que
la fin soit différente de celle présentée comme inévitable, comme inéluctable. C’est
une façon de voir le futur, une manière d’avancer. Cette vision vient-elle
d’une volonté de parvenir, coûte que coûte, quels que soient les obstacles, au
but fixé ou cela tient-il d’un gène de survie sur développé, délivré
aléatoirement à la naissance ? C’est la question de toute une vie, d’un
long cheminement.
1956
avait déversé sur les routes de l’exil toute une jeunesse qui n’avait souhaité
que vivre sans collier au cou, sans être sous le joug d’une puissance qui ne
pouvait pas la comprendre, qui ne faisait qu’écraser l’essence même de ce qui
fait l’âme hongroise pour asseoir sa suprématie. Les étudiants et les écrivains
se jetèrent les premiers à corps perdu dans cette fantastique opposition emmenant
dans leur sillage les citoyens ainsi que toutes les hypocrisies, les lâchetés
et les trahisons politiques qui scellèrent le sort des Magyars.
Dans cet
amas de corps meurtris traversant les montagnes sous les balles des avions
soviétiques, un tout jeune homme, seize ans à peine, celui qui sera mon père.
Le
souffle court, il a cessé de compter les amis morts en cours de route. Les yeux
emplis d’angoisse, il revoit et revoit encore son père mort dans ses bras lors
d’un assaut soviétique, sa capture et la torture. Chaque été, je verrai ce dos
labouré de cicatrices qui seront autant de souvenirs cruels que les signes de
ce qui fut à l’origine de sa lente descende aux enfers. La frontière est proche
maintenant, ils ne sont plus qu’une poignée. Ils jettent tout l’argent qu’ils
ont en poche pensant qu’il n’aura plus aucune valeur. Acte naïf qu’ils
regretteront longtemps, à chaque fois que leur ventre criera famine, que la vie
les traitera mal, que la trahison leur reviendra en mémoire, que le dégoût les
submergera. Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils avaient des rêves et la
vie devant eux. La géopolitique et l’indifférence de la société qui crie au
scandale en auront décidé autrement. Ce père amer et déçu ne prendra jamais la
nationalité du pays qui le découvrit à moitié gelé dans un train de marchandise
et qui en fit un mort vivant, il ne connaitra pas l’entrée de la Hongrie dans
l’Union européenne et fort heureusement n’aura pas écho de sa situation et
déchéance actuelle. Peut-être se retourne-t-il dans sa tombe et s’insurge-t-il
contre ses compatriotes ? Maudit-il à nouveau ces membres d’un pacte qui
eux aussi manquent à leur parole et les abandonnent.
Si la
terre de son exil lui a permis de ne pas mourir physiquement, elle lui a
interdit de se reconstruire. Cette terre d’asile lui a refusé la reprise de ses
études universitaires, pour une raison qui aujourd’hui me reste toujours obscure,
et l’a plongé dans la noirceur des mines, lui, cet enfant encore, qui se
réveille la nuit la tête remplie d’images horribles et douloureuses. Il ne
comprend même pas leur langue alors qu’il en parle quatre couramment. Il
étouffe chaque jour un peu plus dans ces galeries obscures. Il devait embarquer
sur le bateau en partance pour l’Australie. Alors, à seize ans, on pleure, seul,
toutes les nuits dans son lit et on souhaite finalement que la mort vienne vous
prendre. La vie qu’on lui impose ici accentue son traumatisme. Il n’arrive pas
à sortir de sa mémoire ces corps pendus à chaque réverbère du pont qui relie
Buda à Pest. Ces corps dont on ne parle pas, même dans les livres d’histoire.
Il y a la peur aussi. Ces lettres qui parviennent de Hongrie. Ses amis et lui les
reçoivent chacun à leur tour. Elles émanent de membres de leur famille, de
leurs parents. Comment savent-ils où ils se trouvent ? Et puis, lui, il
sait que son père est mort. Il les met en garde. Ils ont besoin de savoir. Ils
partent. Il ne les reverra jamais plus. Rien dans les livres. Une blessure de
plus. Un repli sur soi qui ne finira pas de le séparer des autres, de nous. Une
émotivité maltraitée, une grande intelligence négligée, des compétences
perdues. Il n’est pas à la bonne place. Il en dépérira. Si mon père m’a fait
souffrir comme il a fait souffrir tous les siens, il nous a soumis au lourd
devoir de ne jamais pleurer en public ni d’afficher ses faiblesses, encore
moins d’être en échec sans avoir combattu. Sa devise : marche ou crève.
J’ai marché et beaucoup pour ne pas crever.
Ce père, d’une
noblesse réquisitionnée, nous a transmis des bribes de souvenirs, une éducation
qui nous rendait si différentes. Cependant,
il a toujours refusé de nous apprendre sa langue ou de nous ouvrir son cœur. La
tendresse n’a pas fait partie de mon éducation comme elle a été absente de la
sienne.
C’est sur
cette terre où les collines sont des montagnes, où trois langues de trois
cultures différentes se partagent officiellement 30528 km2, que mon père fit la
rencontre de ma mère. Cette toute jeune femme fragile, aux cheveux couleur des
champs de blé de son enfance, aux yeux du bleu des rivières du nord, à la peau des
pays où le soleil se fait rare, au sourire timide et aux joues roses. Ils
partagent un point commun : une jeunesse traumatisante. Ils se sont croisés,
trouvés pour le meilleur et pour le pire. Deux aimants qui n’arrivent pas à se
séparer, même s’il y va de leur salut et que seule la mort séparera. Dans les
périodes les plus sombres de ma vie d’enfant, j’ai tant rêvé de mon père
embarquant sur ce navire fendant les eaux vers cette Australie que je scrutais
sur le vieux globe tout décati posé sur la vieille table qui me servait de
bureau. Il n’aurait pas rencontré ma mère et je ne serais pas là à devoir
supporter toute cette misère. Je n’avais pas dix ans.
Mes
parents ont dès le départ un problème majeur, ils ne se comprennent pas. Il n’est
nullement question de divergence concernant le sens de la vie, des projets
d’avenir ou encore d’une différence de culture. Ils n’y pensent sans doute même
pas. La raison est bien plus prosaïque. Ils ne parlent pas la même langue. Mon
père s’exprime, lit et écrit couramment dans quatre langues mais il ne parle
pas le français ni le flamand et ma mère ne s’exprime qu’en néerlandais. La
solution viendra avec la naissance rapide des enfants. Une solution si déterminante
pour cette progéniture qui sera, contre toute attente, éduquée en français. C’est
ainsi que mes sœurs et moi-même n’avons ni langue maternelle ni langue
paternelle et qu’à la maison nous communiquions tous, au début, dans une langue
étrangère où se mélangeait la saveur de divers accents et des tas d’anomalies
dues aux traductions directes, littérales qui ont fini par former la langue
formelle du foyer que mes sœurs et moi pratiquons automatiquement lorsque nous
sommes ensemble. Cela peut paraître cocasse, amusant mais cela a aussi entraîné
des problèmes que nous avons dû surmonter par nous-mêmes.
Coupée de
repères linguistiques et culturels à la maison, j’ai essuyé aussi, enfant, par
l’incompréhension d’abord et la gêne ensuite, le refus de ce morceau de territoire
qui m’a vu naître et grandir de m’accepter parmi sa tribu. Si ma mère possédait
la carte verte du pays et mon père celle des étrangers avec néanmoins son pays d’origine
bien inscrit, je reçus simplement une carte jaune d’apatride, de réfugiée de
l’ONU. Du jour de ma naissance jusqu’à mes douze ans, tous les pays de l’est m’ont
été interdits d’accès. De douze à dix-huit ans, je reçus l’autorisation de me
rendre dans les pays derrière le rideau de fer à l’exception de la Hongrie. J’y
ai repensé dernièrement lorsque des polémiques sont nées concernant le retrait
de la nationalité pour les individus commettant des actes terroristes à l’égard
de leur pays d’adoption. Pendant des années, je me suis demandé quel crime
j’avais bien pu commettre pour qu’on me refuse le droit d’appartenir à une
communauté, à un pays et quelle atrocité j’avais bien pu perpétrer à l’encontre
de la Hongrie, pays dans lequel je n’avais jamais mis les pieds. « Les
droits de l’Homme » ne sont jamais intervenu ni pour moi ni pour aucun
autre de ces enfants. Pourtant : Tout individu a droit à une nationalité.
Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité,
ni
du droit de changer de nationalité”. C’est par ces brèves dispositions que
l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948
confère à chaque individu, partout dans le monde,
le droit à un lien juridique avec un État. La citoyenneté ou nationalité
(Ces
deux termes sont employés de manière interchangeable en droit international) non
seulement donne à chaque individu le sens de son identité mais, en outre, lui
donne droit à la protection de l’État et lui confère de nombreux droits civils
et politiques. De fait, la citoyenneté a été décrite comme « le droit d’avoir
des droits ».
Ce n’est qu’en 1983, quand j’atteignis l’âge
de dix-huit ans qu’eut égard à la nationalité belge de ma mère, qu’il me fut
autorisé de demander ma naturalisation qui me serait éventuellement accordée
après une enquête de moralité par la police et le versement de 4000 francs
belge. A la lecture de cette lettre officielle, une grande colère monta en moi et
si je ferme les yeux en me concentrant sur cet instant, je ressens encore,
trente-cinq ans plus tard, cette pointe au cœur que provoque le sentiment
d’injustice et de détresse produit par le contenu de ce bout de papier que je
reçus comme une insulte. J’étais d’ici. Je n’avais aucune autre attache et
pourtant on m’avait ignorée tout simplement. Mon cœur d’adolescente ne pouvait
pardonner ces dix-huit ans d’exclusion.
Cachés
derrière des yeux reflétant une constante tristesse et le silence d’une grande
timidité, mon caractère et mes principes étaient déjà bien définis. Ils avaient
été forgés dans la détermination de survivre aux coups, aux pressions
psychologiques, aux larmes, à la faim, à la peur, à la méchanceté, au manque
d’amour et à cet exil de par l’exil d’un autre. Si mon père n’a jamais voulu
prendre la nationalité belge, lui l’exilé politique, c’est parce que pour lui,
du jour de son arrivée jusqu’au jour de sa mort, il a toujours été en transit.
Il a vécu avec l’espoir jamais éteint de revoir sa terre natale et d’y reposer
à jamais parmi les siens. C’est à cause d’un de ces premiers paradoxes auquel
j’ai été confrontée que mon attention et mon intérêt pour le comportement
humain se sont intensifiés.
Si seuls
les yeux dangereusement noirs de père me firent accepter ma naturalisation, cet
acte fut en définitive pour moi un deuxième affront. Je le perçus comme une
aumône.
Pendant
les premières années d’une vie, si importantes pour la construction de l’être,
il m’avait fallu trouver une alternative à ce rejet et trouver ma place
autrement, dans un ailleurs. J’avais conséquemment décidé de ne pas m’accrocher
à un lopin de terre, le monde serait ma maison. Je ne me battrais pas pour une
couleur de carte, mon identité serait de toutes les couleurs. Je serais
terrienne.
Cet homme
qui suite à un combat qui l’honore a refusé de perdre sa nationalité d’origine
pour des raisons qui lui appartiennent légitimement a néanmoins fait, par ce
choix, de ses enfants des apatrides. Sa décision me coupa de tout ce qui avait
trait à la Hongrie que ce soit culturel ou linguistique et donc de fermer la
porte de la Hongrie et de fermer la porte de la Belgique tout en me disant que
ma vie est ici. Mais ici, je ne suis personne et là-bas, je suis persona non
grata. Je viens de nulle part, je n’existe nulle part.
Je ne me
suis jamais considérée comme une victime. L’enfant battu a choisi de survivre,
l’enfant déraciné a choisi de trouver sa place.
J’ai
préféré considérer comme une opportunité cet affront administratif et politique
car cela m’a permis de voir au-delà d’un espace délimité et d’appréhender le
monde avec un esprit ouvert, critique.
Pleurnicher
et se lamenter ne fait pas partie de mes gènes encore moins de mon éducation.
J’ai appris très tôt qu’essayer de trouver systématiquement une explication ou
une raison à tous les malheurs ou désagréments qui surgissent au cours de notre
vie est une perte de temps et d’énergie. Souvent, il n’y a aucune explication à
trouver. Consacrer un temps précieux à se pourrir la vie à la recherche d’un
bourreau ou de la motivation du bourreau ne fait que développer un sentiment de
victimisation et une incapacité à se sortir du pétrin. Chacun est maître de son
destin. C’est une affirmation que l’on déteste entendre. Je suis bien placée
pour le savoir. Cependant, si les individus ne confondaient pas les aléas de la
vie, voire les drames pour certains, avec la manière de réagir de chacun face à
ces aléas ou ces drames, ils comprendraient que leur destinée n’est pas une
fatalité. C’est ce qui m’a toujours poussée à d’abord parler à l’individu avant
de le renvoyer à son rôle dans la société. La société étant composée d’un tas
d’individus.
Ce que je
sais, ce que j’ai appris, c’est que quand on vient au monde, on y vient seul et
que quand on le quitte, on le quitte seul.(...)"
Magy Craft
« Tous
droits de traduction, d’adaptation et de reproduction interdits ».
ISBN 978-2-9601737-7-2
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