Le mort

La mort est annoncée, reste le corps. Gît le moribond que la fauche a fauché. Il ne suffit pas de trépasser, l'âme envolée devra entendre les péchés et les vertus soudés à son nom. Les vivants ne suffisent pas aux canailles, ils leur faut enterrer plus profond l'objet marmoréen de leur hargne. Les comédiens et les hypocrites ferment la marche de ce long cortège contraint et affecté où les légendaires lunettes sombres dévoileront autant de vérités que les mines théâtrales, que les anecdotes plus émouvantes les unes que les autres. Car quand l'être passe de vie à trépas, il devient un être empli de bonté et de beauté. Sa vie devient riche d'actions plus intéressantes les unes que les autres. Que n'a-t-il entendu toutes ces éloges lorsqu'il pouvait encore répondre. Sans doute aurait-il même été étonné de l'analyse peinte de sa personnalité ou encore des raisons qui l'ont poussé à poser certains actes. Quel que soient le rôle et la place que le mort a e...