L'Union européenne et ses Etats membres. Les EM, leurs partis politiques et leurs citoyens.

Le monde est déstructuré parce que l'esprit l'est. Le manque de projet commun, de vision commune nuit à l'épanouissement de la société et donc aux individus qui la composent. L'erreur demeure d'accabler la société alors que cette dernière n'est que le produit des actes et des pensées des personnes qui la constituent.

Depuis la création de l'Union européenne, fondée sur les ruines de la folie et du sectarisme des hommes, les États membres qui la constituent n'ont eu de cesse de la présenter comme bouc émissaire à leurs citoyens afin de cacher ou de justifier leurs agissements et choix politiques. Cette attitude délétère, mixée à une ignorance quasi totale des institutions européennes de la part de la population du rôle et du travail des ces dites institutions, a creusé un fossé entre elles et cette dernière favorisant par la suite un réel rejet d'une partie de celle-ci.

Les représentants des États-membres de l'Union ont agi non pas comme ambassadeurs et défenseurs d'un projet nouveau devant mettre l'humain au centre des préoccupations ainsi que le développement de la force économique et politique de l'Union face aux autres puissances mondiales dans l'intérêt des millions de citoyens qui lui ont fait confiance mais plutôt comme représentants de la politique de leur pays respectif et de leurs intérêts particuliers. Cette attitude étant aussi variable que fréquente puisque découlant des résultats des élections dans chaque État membre, il est évident qu'un consensus ne pouvait être obtenu et que seule une pagaille devait en résulter. Une politique sans logique continuité.

Au sein des États membres le scénario est, à fortiori, le même avec le comportement des partis politiques. Les partis politiques ont non seulement désigné l'Union comme bouc émissaire mais ont de surcroît martelé que cette dernière ne fonctionnait pas. Votre Magy a toujours écrit qu'il était culotté de prétendre qu'un véhicule ne fonctionne pas alors qu'on n'y met pas d'essence mais qu'on prétend que c'est parce que le moteur a une défaillance. Cela fait beaucoup de disculpations en même temps.

Seulement, peut-il en être autrement? Vu que les États-membres calquent leur comportement et mentalité au sein de l'Union et que les partis politiques ont une attitude et une mentalité plus que discutables au niveau national, on ne peut s'attendre à des miracles.
En effet, que peut-on constater au niveau national? Les partis politiques sont constamment dans le dénigrement des autres si pas dans la vindicte étant donné que beaucoup de leurs responsables s'accrochent au pouvoir pendant des décennies entraînant dans leur sillage stagnation, amertume et esprit revanchard. Ne pouvant se détacher de ces émotions personnelles, les représentants des partis vont, dès lors, au-delà du raisonnable et des responsabilités qui leur sont confiées, faire traîner voire basculer les accords menant à l'instauration d'un gouvernement lequel est fondamental pour la gestion du pays. Tous se retrancheront derrière l'impossibilité de gouverner avec des partis à l'opposé de leurs convictions ou ne partageant pas leur programme.

Ce qui est inouï dans cet argument, c'est qu'on ne leur demande pas d'être en accord avec les idées d'un autre parti ni avec son programme mais de justement faire en sorte de gouverner selon les résultats des élections et donc dans l'intérêt de chaque citoyen du pays. Parce qu'une autre invraisemblance est crachotée, celle de dire qu'il faut tenir compte non plus, et même pas du tout, de ceux qui ont récolté le plus de voix mais de ceux qui ont enregistré une hausse par rapport aux dernières élections! Et encore! Cet argument ne sera valable que pour certains partis et dans des circonstances bien particulières. On comprend pourquoi la société a glissé dans une entropie qui n'est pas prête à se réparer. A noter que lorsqu'il s'agit de partis extrêmes, la discussion est close et il n'y a jamais de contestation, c'est le choix du peuple!

Ce sont donc les membres de ces partis politiques offrant une image et un comportement totalement violents et séparatistes dans leur pays qui osent affirmer que l'Union ne fonctionne pas et ne pourra jamais fonctionner. C'est de la démence pure et simple. Un nationalisme déformé à réformer.
De longue date, Magy a pris à partie les médias pour leur manque d'action et de jugement en la matière. Il ne suffit pas de commenter un état de fait, il faut rétablir les vérités et aussi développer le sujet.
Ces membres de partis qui mentent, affirment de faux renseignements, sèment la confusion et le désordre sont les propagateurs de la violence, du renoncement, de la méfiance, du désordre, de l'insécurité et la mort de nos démocraties. Ils ont beau prétendre le contraire, leurs mots et attitudes journaliers via tous les moyens de communication, nous démontrent l'opposé.

Autre preuve de l'hypocrisie de partis et des gouvernements des États membres: lequel a jugé utile d'ajouter dans les programmes scolaires un cours sur l'Union et son actualité quotidienne? Il serait indispensable que les jeunes européens soient à même de comprendre le fonctionnement des institutions pour mieux participer à son développement mais aussi et surtout pour pouvoir faire le tri dans les informations qu'on leur balance à la tête et ne pas se faire embobiner aussi facilement que leurs aînés. Le Brexit, la montée des extrêmes dans l'Union, la perte des droits de la femme dans de nombreux pays (alors qu'on fait campagne paradoxalement au niveau national), les rumeurs sur les accords d'échanges, etc... en sont des exemples. Il faut que chacun puisse avoir les informations nécessaires pour pouvoir agir en son âme et conscience et non pas sous influence malveillante.

Mais qu'en est-il des citoyens? Ont-ils une excuse valable pour ne pas s'informer? D'un côté, on entend que les citoyens ne sont pas des imbéciles et qu'ils comprennent très bien ce qu'il se passe et d'un autre, il faut absorber qu'ils sont de pauvres créatures manipulées et sans défense à qui on a rien dit, qui ne sont au courant de rien.
A l'heure où toutes les informations peuvent se trouver facilement, et certainement celles concernant les instituions européennes ainsi que celles de leur pays respectif, il est difficile d'admettre que seule la fainéantise n'est pas la raison du manque de connaissance du sujet de la plupart des citoyens. Quand on réagit au quart de tour en ne lisant que le titre d'un article ou en écoutant les diatribes de l'un ou l'autre sans faire aucune recherche personnelle, il est bien ardu de pouvoir connaître le minimum requis pour pouvoir se faire une opinion réaliste et personnelle d'où les actions vont découler et se répercuter sur l'ensemble de la société inclus les enfants et les proches pas seulement à court terme mais bien souvent à long terme.

Les citoyens n'ont pas non plus interpellé leur ministre de l'Education pour inclure les cours sur l'Union et son actualité. Doit-on considérer que finalement les millions d'européens sont tous nationalistes? Il y a de ces paradoxes qui plombent un destin comme il n'est pas imaginable. On cherche des solutions sur un sujet qu'on ne maîtrise pas, qu'on n'effleure même pas.

Alors que l'on se détruit niaisement de l'intérieur, d'autres puissances nous observent et se disent qu'ils ont bien peu à faire pour que l'Union ne se fortifie pas et ne deviennent pas l'opposant qu'ils redoutent. Ils préfèrent de petits États sans grande puissance politique et économique qui seront bien plus dociles et manipulables.

l'Union européenne a tout intérêt à ce que ses États membres envoient en son sein des députés et des personnes ayant conscience de leur rôle d'une importance extrême puisqu'il s'agit de l'avenir de millions de citoyens à qui l'Union se doit d'offrir en urgence une politique sociale, économique et sécuritaire. Cela est valable également pour un projet écologique, sanitaire, énergétique (dépendance). Les partis des EM et les citoyens des EM doivent changer leur mentalité afin de pouvoir accéder à ce qu'ils promettent pour les uns et souhaitent pour les autres. Les attitudes actuelles ne mènent à rien. Par ailleurs les conflits, les divisions, les luttes, les mensonges, le chaos n'ont jamais élevé une société mais bien détruit une civilisation.

Magy Craft


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