Notre dernière volonté nous appartient-elle encore ?

Notre dernière volonté nous appartient-elle encore ?

Au nom de tous les droits vomis à l'infini et tout azimut, au nom de tous les tribunaux censés défendre les dits droits : une seule question : notre dernière volonté nous appartient-elle vraiment ? A vrai dire, les décisions qui concernent notre personne, nous appartiennent-elle réellement ?


Il semble que non et c'est bien là le danger auquel l'individu est confronté. C'est pourquoi, il ne peut résoudre ses problèmes de société car il continue à se servir de l'humain comme d'un outil pour satisfaire ses névroses et non pas comme point central d'où doivent irradier toutes les décisions concernant son bien-être et son évolution que ce soit au niveau individuel ou sociétal.


Durant toute notre existence, la société, formée de citoyens tyranniques, va empiéter sur nos droits individuels, profaner notre bulle et exiger une façon de vivre uniforme qui va bien au-delà des codes et des valeurs nécessaires au vivre ensemble et au bon fonctionnement de la société.


Dans le même temps, ces codes et ces valeurs ne sont absolument pas suivies et la société est un vrai champ de bataille où s'expriment toutes les formes de violence pour que chacun puisse déblatérer ses désidératas.

Entropie d'une société sans garde-fous où les exigences des uns percutent celles des autres en un cauchemardesque fouillis sans ligne de conduite.

Exigences contraires et s'annulant les unes les autres, le tout devant s'inscrire dans des textes de loi, sans réflexion aucune, juste pour plaire à tous les types d'électeurs et non pas selon le devoir de gérer et protéger la nation au mieux.


Qu'en est-il du droit personnel ? Celui d'aimer qui on veut, celui de procréer ou d'adopter si on le souhaite, celui d'avorter, celui de se suicider, celui de souhaiter l'euthanasie, celui de vouloir fumer chez soi ou dehors ou encore dans des espaces fumeurs.

Au nom de quoi, des individus lambdas auraient le droit de décider qu'un acte de torture vaut mieux qu'une question morale douteuse pour une fin de vie qui ne leur appartient pas ? Que le suicide est répréhensible alors qu'ils acceptent de faire mourir la planète pour leur confort personnel. Que l'avortement est un meurtre alors qu'ils laissent mourir des millions d'enfants pour des raisons économiques par des entreprises issues de leur pays et dont leur gouvernement (donc eux) est en partie actionnaire. De quel droit, les fumeurs ne peuvent-ils plus avoir accès aux espaces extérieurs ou à des établissements faits pour eux ? Alors, que pendant ce temps, les particules fines, les pluies acides, les centrales nucléaires et leurs déchets ainsi que les essais des bombes atomiques tuent des centaines de fois plus. Et la liste est longue, très longue.

L'individu se séquestre lui-même mais ne manifeste que lorsque le problème lui tombe sur la tête. Soudainement il se réveille mais il est trop tard. Il a mis au pilori ses voisins, il a pendu ses compatriotes, il ne reste que lui.


Que dire de nos dernières volontés ?! Elles ne valent plus rien. Elles sont contestées et pire, elles sont débattues sur la place publique avec violence, haine, parti pris en oubliant le respect du défunt.

Car le défunt ne peut déshériter ses enfants. C'est un crime de lèse majesté. La belle affaire. Qui peut juger une affaire aussi personnelle. Qui peut prétendre que le défunt était sénile ou manipulé (toujours lorsque de l'argent est en jeu). Oh, il ne s'agit pas d'argent mais de reconnaissance. Mais bien sûr ! Quant à la pérennisation d'une oeuvre, d'un travail artistique soit le défunt n'en veut pas, soit il fait confiance à son légataire. Quoi qu'il en soit nul ne peut remettre en question la volonté d'un défunt. Seul un faux testament ou un abus manifeste peut changer la donne car cela irait justement à l'encontre de la volonté du défunt.

Ce qui appartient aux parents n'est pas d'office propriété des enfants. C'est une vision très étrange. On peut donc être infâme avec ses parents et se dire que de toute façon on aura sa quote-part. Ben, oui tous les gosses sont des anges et tous les membres d'une famille sont exemplaires. Tout le monde sait cela.

Chacun chez soi et les droits de la personne respectés.


Si on mettait autant de zèle à rétablir son comportement au niveau de la société, on vivrait au paradis.


Tout cela est profondément choquant et impudique mais révélateur de cette lente descente vers la médiocrité de notre société.

Il n'y a plus aucune retenue, plus aucun savoir vivre.

Les gouvernements qui se mettent en place un peu partout dans le monde et en Europe sont le reflet de ce que la société est devenue.

Il reste quelques bastions. Auront-ils la force de résister et de ramener la raison, où sombreront-ils aussi dans ce déclin vers l'absurde, vers l'abandon de soi.
Magy Craft

Lire aussi : https://magycraftauteur.com/2017/07/01/sophisme-ou-comment-la



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