Belgique: voilà qu'on nous parle d'implosion

C'est étonnant comme les gens aiment se faire peur et les politiques les terroriser.

Depuis l'indépendance de la Belgique, on ne compte plus le nombre de fois qu'elle a été sauvée de justesse de l'apocalypse ou la quantité incalculable d'informations sur l'engagement du pays vers le confédéralisme.
Comme disent les compatriotes et amis flamands de Magy: le confédéralisme c'est zever!
Magy cite ses amis flamands puisque bien sûr tout est de leur faute. Entendu aussi que quand un ministre ou un parti exprime une idée, une phrase désobligeante, il est rapporté que "les Flamands" ou "les Wallons", "les Bruxellois" pensent ou disent que ...

Il s'agit en fait d'une histoire politique comme une autre basée sur de vieilles rancunes que certains ont un malin plaisir à maintenir en l'état et à raviver aux moments opportuns. Il s'agit toujours de gagner des élections pour obtenir le pouvoir, satisfaire son ego, avoir un poste (tant du côté flamand que du côté wallon ne nous méprenons pas). Un mécanisme qui n'est pas spécifique à la Belgique.

Si les citoyens, adeptes des divisions, réclamées pour n'importe quel prétexte égoïste, regardaient autour d'eux, ils se rendraient compte que leurs voisins dans les autres États membres de l'Union (et même dans le monde) sont utilisés (s'auto utilisent) de la même manière. On joue sur les peurs, la haine, le repli, l'argent, les emplois, la mondialisation, l'injustice, etc.... bref le même baratin. C'est quand-même bizarre non?
Bizarre que l'on s'indigne de ce qui se passe hors de nos frontières mais que l'on reste aveugle ou dans le déni dès qu'il s'agit de ce qui se passe chez soi. Les journalistes surprennent aussi  Magy dans ce domaine.

Ce qui interpelle profondément votre Magy est ce paradoxe malsain qui ne peut être inconscient pour tous et surtout indéfiniment. Alors, qu'il devient à la mode de contester la légitimité d'un gouvernement et/ou le succès aux élections d'un parti démocrate parce qu'ils ne représentent "que" moins d'un quart ou d'un tiers "et pas" de la population "mais" des votants, il est aussi à la mode de lever les barrières pour ouvrir largement la voie aux partis extrêmes ou ayant des valeurs contraires à celles définies par nos démocraties, sous prétexte "qu'il y a eu un signal de la part des votants".
C'est un discours que l'on entend tant du côté politique que du côté journalistique. Magy se demande sincèrement à quoi ils jouent exactement et ce qu'ils veulent mettre en place?
De cette façon, il est répandu qu'un parti ou un gouvernement composé de partis démocrates est à abattre car non représentatif du choix de la population de par son pourcentage aux élections mais un gouvernement piloté par un parti extrême s'appropriant tous les pouvoirs et mis en place par une minorité (par rapport à la population totale) est néanmoins à conserver et à accepter car lui est représentatif du choix de la population quel que soit le taux de pourcentage. Magy vous avoue qu'en plus d'être choquée et inquiète, elle est aussi complètement perdue. C'est la raison pour laquelle, sans doute, aucun État membre n'a répondu aux appels des Hongroises et des Polonaises quand leurs droits ont été bafoués mais que les femmes de l'Union ont balancé un tas de porcs sur le Net. Enfin....

Votre Magy reste toujours d'avis qu'il est pernicieux de permettre, dans notre système démocratique, à des partis prônant des codes et des valeurs contraires aux nôtres de se présenter sur des listes électorales, d'exister tout simplement. Cela n'a rien à voir avec "la démocratie". Il s'agit de défendre la pluralité des idées mais aussi de défendre des valeurs qui garantissent les droits fondamentaux de tout un chacun ainsi qu'une idée de la liberté définie par nos codes. Était-il raisonnable, par exemple, de permettre l'existence d'un parti comme "Sharia" (dissout maintenant et heureusement). Ces partis n'étant pas en place pour créer de la confusion et alimenter le chaos, les citoyens, même les plus déviants, n'auraient pas de lieu où exprimer leur violence mais surtout de moyen d'entraîner leurs compatriotes et leur pays dans l'obscurantisme et le repli. Ne perdons pas de vue que certains de ces partis extrêmes ont vu le jour grâce à des démocrates qui voulaient se défaire de leurs concurrents. Des politiques qui ont joué aux apprentis sorciers et qui ont plongé leur pays dans la mouise.  Maintenant que ces extrêmes (faut-ils les nommer ainsi ou devons-nous dire les nouveaux acceptés sans nos valeurs) sont en place, ils envahissent l'Union en cheval de Troie bien préparé.

Revenons à la Belgique. Les Belges n'ont pas envie de se retrouver dans des problèmes supplémentaires. Ils sont comme tous les Européens. Ils veulent qu'on les laissent en paix. Ils veulent du travail, moins de taxes, de bonnes écoles pour leurs enfants, de la sécurité, leurs vacances d'été, leur pension garantie. Basta!
Le reste concerne des frustrés mégalomanes flamands et wallons qui traînent dans leur sillage autant de fous furieux que de pauvres bougres à qui on raconte tout et n'importe quoi. Au Nord, on leur parlera de ces étrangers qui volent femmes et travail et de ces Wallons qui n'en font pas une mais tendent toujours la main pour prendre le fruit de leur travail. Au Sud, on parlera de ces maudits nazis qui ne veulent plus payer pour la sécurité sociale,  et qui vont abandonner la pauvre Wallonie qui n'aura d'autre choix que de se tourner vers la France pour se faire adopter. Entretemps, il est clair que les socialistes et l'extrême gauche vont s'occuper d'eux en les maintenant encore plus sous perfusion et en leur aliénant tout moyen de libération afin de reprendre et de garder un pouvoir mis entre parenthèse pendant cinq ans après des décennies de règne.

Quelle bêtise, que c'est minable! Alors qu'on parle et qu'on se bat pour développer et améliorer l'Union européenne afin de faire face aux enjeux climatiques, économiques, sociaux et géopolitiques, certains Catalans, certains Flamands, certains Wallons et d'autres voudraient agrandir la mosaïque européenne et donc s'auto affaiblir. Il y a des jours où on se dit qu'il vaut mieux aller se recoucher.

L'Union garantit l'identité et la langue de chacun tout en augmentant sa force pour peu que les politiques démocrates et les citoyens se donnent la peine de l'assimiler, de dialoguer et de travailler ensemble. L'ennemi n'est pas à l'intérieur, ne doit pas être à l'intérieur ni d'un pays ni de l'Union.

Bruxelles, devenue laide, grand chantier permanent, entourée de quartiers sales et de rues déglinguées, est à l'image de l'Union. Un mélange d'identités, de cultures, de langues. On l'aime, on la déteste, on la salit, on ne la comprend pas, on se la dispute, on lui prend le meilleur et on la jette comme un détritus si on pense ne rien en obtenir.
Nos jeunes y défilent venant de tous les horizons. Ils viennent du nord comme du sud du pays, de l'étranger. Ils parlent toutes les langues. Ils voient au-delà de l'enceinte de leur jardin ou de leur cour et ne sursautent pas à la musique d'une langue autre que la leur.

Que peut-on espérer de politiques qui s'accrochent à plus de septante ans sans réviser leur logiciel? Sans se remettre en question car soi est plus grand que tout et que dans l'esprit, soi est le seul sauveur du monde.
Que peut-on espérer de citoyens qui ne sont jamais contents, qui se plaignent de la violence et de la dureté de la vie mais qui se jettent à corps perdus dans des chimères toxiques qui leur enlèvent tout droit à l'espoir le plus ultime.
Que peut-on espérer de ceux qui laissent mourir les droits fondamentaux des êtres humains au nom de ce qu'ils appellent la démocratie mais qui est en fait la soumission à une fatale entropie car notre système démocratique n'est plus respecté, nous avons perdu notre bon sens, nous avons perdu le sens de nos valeurs, de nos principes.

Magy Craft


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