"On en revient toujours à Johnny dans le coffre".

Citons une des truculentes phrases de Michel Audiard: "On en revient toujours à Johnny dans le coffre".

Hélas, on doit à nouveau se poser des tas de questions au sujet des acteurs de notre société particulièrement quand certains se trouvent à deux doigts de pouvoir choisir un nouveau représentant de leurs convictions les plus profondes. Nous passerons sous silence le repli, depuis des jours, de Marianne obnubilée par sa Pénélope.

Comme il est d'usage que les futurs représentants des citoyens proposent un programme auquel ces derniers adhèreront ou pas, il ne faut pas être surpris que celui-ci reflète ce que les futurs élus et leurs sbires pensent avoir compris des attentes de la population mais aussi ce qu'une nomination pourrait apporter à leur carrière à court terme et non pas au pays, à l'Union européenne et même au monde à moyen et long terme. On peut par contre être très surpris de constater que malgré les déceptions, les demandes d'une démocratie participative, les citoyens ne sont d'abord pas interpellés par le fait qu'ils pourraient demander d'inclure dans le programme de tous les candidats un objectif capital mais manquant, que pourtant les uns comme les autres considèrent comme vital et en débattent à longueur d'année.

Ne devrions-nous pas être déconcertés d'avoir comme proposition de programmes électoraux et comme discours des gouvernements en place des projets de sécurité nationale renforcée, des plans économiques nationaux, des desseins de division au sein même de la nation (des nations) au nom d'idéologies diverses. Tout en critiquant et en pointant du doigt le danger d'une politique nationaliste fermée au monde (extrêmes en tous genres), les futurs élus et les élus en place ne tiennent pas un autre discours pour arriver au pouvoir ou pour s'y maintenir. A qui la responsabilité? Au berger ou au troupeau? Que voulons-nous être en définitive malgré toutes les revendications et les plaintes?

Si on continue à réagir à chaque drame avec le même "enthousiasme", rien n'est fait pour minimiser les possibilités qu'il se produise. Qui parle ou demande une ouverture et une coopération européenne? Comment peut-on encore continuer à imaginer pouvoir tenir face à la Russie, aux Etats-Unis et autres blocs émergents si nous nous posons en mosaïque disparate? Pourquoi vouloir être un pantin à la merci des caprices de n'importe qui? Simplement parce que nous sommes incapables de nous faire confiance, parce que nous sommes égoïstes et nationalistes, parce que nous confondons collaboration et assimilation des cultures, parce que nous laissons au pouvoir des élus qui n'ont pas l'esprit européen et l'envie de servir leurs citoyens, parce que nous nous révoltons contre la politique d'immigration mais nous ne voulons pas de politique commune avec d'autres Européens, parce que nous sommes hypocrites, voilà pourquoi. Pour avoir voix au chapitre, pour pouvoir faire pression dans un domaine ou un autre, il faut être grand, il faut avoir du poids.

Cet état de fait, cette mentalité se retrouvent dans l'absence de propositions (dans les programmes en vue des élections), de demandes des citoyens malgré les horreurs sans fin que nous servent les médias et la presse et les doléances des internautes. Qui propose/demande un arrêt des exploitations appartenant aux Etats ou à certaines entreprises privées (souvent en collaboration avec les Etats - donc les citoyens de ce pays) provoquant le génocide et l'ethnocide de centaine de milliers de personnes de par le monde? Qui propose/demande un développement et un renforcement des politiques européennes? Qui propose/demande une politique sérieuse et d'application au niveau énergétique et écologique? etc...

Bref, comme on fait son lit, on se couche.

Magy Craft



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