A quel prix sommes-nous prêts à brader nos enfants?



La construction de l’homme n’arrive jamais à son aboutissement et donc ainsi la société. Une société n’a pas de pérennité. Il y a un éternel recommencement.

Un recommencement peut être une bénédiction quand celui-ci clôt un chapitre douloureux, toxique de la vie d’un individu ou d’une société. Il est alors sain de repartir et de construire sur de nouvelles bases en ayant l’intelligence de garder en mémoire ce qui a nuit précédemment à l’épanouissement et au bien-être de l’individu ou de la société.
Il serait moins asthénique pour les individus et donc pour ces corps formant la société non pas de reprendre le tout chaque fois à zéro mais de poursuivre et d’améliorer leur cadre de vie, leur condition. Une évolution ne tue pas des rêves et des espoirs, autrement continuellement déçus, et permet dans le même temps l’évitement de la répétition des mêmes erreurs et des mêmes tourments.

De cette façon, l’Union européenne créée après la seconde guerre mondiale, peine à remplir le rôle qui lui est dévolu parce que dès que les choses semblent aller un peu mieux ou qu’un danger parait s’éloigner, les citoyens et leurs dirigeants replongent dans leur train-train quotidien, s’accrochent à leurs mobiles et se soumettent à leurs compulsions.

L’Union européenne demeure le bouc-émissaire pour les mauvaises politiques nationales et la figure de proue pour la division entre humains, les compétitions des diverses idéologies pour accéder au pouvoir chacune omettant une partie des citoyens. Elle est aussi ce qu’en font les États membres et donc les individus-citoyens de ces états. Il même invraisemblable que cette logique ne soit pas plus frappante aux yeux de ceux qui se laissent bercer par des discours scabreux sans chercher à connaître les Institutions européennes et leur rôle ainsi que ce qu’elles ont apporté dans leur quotidien, comment elles les défendent face aux autres blocs forts du monde et de quelle manière, ils pourraient les améliorer en participant tant au niveau national qu’européen.

2019 approche et votre Magy ne voit et n’entend toujours pas de quoi informer les citoyens au sujet de l’Union afin qu’ils puissent se faire une idée correcte de l’Union et faire un choix libre et non subjectif, quels enjeux sont sur la table, comment on vote et pour qui, qu’est-ce que cela apporte pour les citoyens et la jeunesse, quelles protections, quelles législations, quelles participations citoyennes, pourquoi ne pas donner des cours à l’école, quelle chaîne d’information européenne, etc…

L’Union européenne, sous un effet domino, voit au niveau politique les partis les plus extrêmes au niveau idéologique (donc les plus sectaires), atteindre le pouvoir ou y participer. Ils sont tous anti-européens. Cela veut dire qu’ils seront aussi représentés dans l’Union ce qui est désastreux et en un sens totalement illogique.
C’est sans doute là que le système démocratique (vicieusement utilisé) pose question quand il permet à des personnes anti développement positif de participer à la vie sociale. C’est une question que votre Magy a déjà soulevée dans de nombreux articles au niveau d’un pays.

Le système démocratique doit-il omettre le bon sens et doit-il se soumettre à une majorité (même minime) qui entrainerait toute une société, tout un pays, toute une union dans le schéma d’une expérience passée négative et éprouvée ? L'Etat est normalement garant de ce point.
Ex : Dans une maison de 10 habitants, 5 personnes suivent,  pour une raison ou l’autre, un habitant qui prêche que brûler vif avec son habitation serait une façon d’attirer l’attention des assurances et de l’opinion sur tel ou tel problème. 4 habitants trouvent cela suicidaire, affreux et pas nécessairement efficace. Selon la démocratie telle que prônée tyranniquement sans réflexion et quand ça arrange les troupes (n’oublions pas le putschisme de l’opposition) de nos jours, faut-il que les 10 habitants brûlent vif dans l’habitation ?

La question se pose aussi de savoir si le couple France-Allemagne proclamé moteur de l’Union peut le rester et s’il doit demeurer le seul couple actif de l’Union. En effet avec une Allemagne où siège une extrême droite et une France qui flirte avec cette dernière depuis trop longtemps sans qu’un jour elle ne puisse y échapper comme les autres pays qui ont joué avec le feu en pensant que cela ne concerne toujours que les autres parce qu’eux sont trop malins, il n’est sans doute pas sage de laisser l’Union entre leurs mains exclusivement. D’autres part, il est inconvenant que les autres États membres, quel que soit leur « poids » ne prennent aucune initiative, ne se manifestent pas, n’exigent pas un retour à l’ordre et aux valeurs de l’Union, n’exercent pas leur devoir.

Les citoyens qui ont voté extrême droite ou tout autre extrême dans divers pays de l’Union ont fini par se mordre les doigts. Tous ont pourtant eu l’exemple du passé historique qu’ils se plaisent à commémorer et l’exemple de leurs contemporains vivant dans le pays à côté au XXI° siècle. Quelle stupidité les pique donc ? Il est trop facile de se cacher sans fin derrière la crise économique, le chômage, le dégazage et on ne sait plus trop quoi. Pourquoi choisir une solution meurtrière plutôt qu’humaine ?
L’Italie avait l’exemple de la Hongrie, de la Pologne. L’Allemagne celui de l’Autriche. L’Italie de tous. Et la France joue à nouveau avec des Wauquiez et des Maréchal- Le Pen qui n’ont aucune considération pour ceux qu’ils prétendent protéger.

Comment peut-on oublier, alors qu’on le voit en direct, que ces partis dès leur élection à court ou moyen terme, s’attaquent aux droits des femmes, à la liberté d’expression, aux manifestations, au syndicalisme, demandent un changement de constitution pour acquérir les pleins pouvoirs, font main basse sur la justice, etc….
Les Hongrois, les Polonais n’y croyaient pas non plus.

Votre Magy ne comprend pas davantage l’attitude de l’Union européenne à ce propos et la passivité des États membres. Comme déjà exprimé, pour votre Magy, il n’y a pas ingérence quand une population membre de la famille appelle à l’aide et une grande partie des Hongrois et des Polonais dont les femmes ont et appellent toujours l’UE à l’aide. On se mêle de tout partout dans le monde mais on laisse notre famille sombrer et se déchirer.

Quand l’Union sera gangrénée et qu’elle éclatera car soumise aux anti-européens, que dirons-nous à nos enfants, à nos filles ?  Comment pourrons-nous tenir face aux Russes, aux USA, à la Chine au niveau économique, de la main d’œuvre, de la sécurité, etc… chacun sur notre petit terrain rongé également par des luttes fratricides au nom d’une langue, d’une culture ?

Le citoyen se soumet à sa compulsion. Il veut la démocratie, il se soumet à une dictature. Il veut l’égalité, il se soumet à une régression parmi lesquels les droits pour les femmes. Il veut participer, il se soumet à donner les pleins pouvoirs. Il veut la paix, il vote pour la guerre. Il veut aimer et accepter et voyager, il se soumet au repli, à l’isolement, aux contrôles draconiens. Il veut s’exprimer, il se soumet au bâillonnement. Il veut la justice, il se soumet à
l’injustice.

Magy Craft

Ps : voir articles

Froid sur l'Europe - démocratie en danger
Femmes - Pologne - Union européenne
Ils ont osé !
Quand l'extrême droite devient burlesque

Lien vers la lecture gratuite du livre de Magy Craft : ÉLOGE D’UNE SOCIETE SOUS NEVROSES


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