La déflagration des frustrations par procuration

Votre Magy sera, dans cet article, sans complaisance envers ses contemporains qu'elle estime coupables de mener la société droit dans le gouffre et ce quel que soit le rôle qu'ils tiennent dans cette dite société. En regardant et en écoutant depuis des jours ces invraisemblables images et commentaires, Magy a l'impression de lire son dernier ouvrage "Éloge d'une société sous névroses". On en est bien là et cela est bien triste.

Tout d'abord et comme Magy l'a mentionné dans son article écrit dès le début des manifestations des Gilets jaunes, c'est commettre une grande erreur que de circonscrire cette situation à un seul pays exclusivement, comme si le problème soulevé par les citoyens de ce pays ne concernait aucun autre pays de l'Union européenne (contentons-nous de cet espace). Être volontairement dans le déni de cet état de fait consolide l'irrésolution du problème mais favorise la politique de déstabilisation de nos gouvernements, qu'on semble avoir oublié, afin d'affaiblir l'Union et augmenter le sentiment de la volonté de s'isoler à la veille des élections européennes.

Ensuite, si on daigne lever le nez du guidon, on peut remarquer que les demandes de bric et de broc témoignent d'une demande plus globale d'un changement de type de société. Votre Magy avait déjà évoqué à mainte reprise qu'il nous fallait changer de mentalité d'abord pour pouvoir changer de système économique et nos relations à l'autre. Sans cela, on continuera simplement à tourner en rond en se faisant du mal et en continuant à jouer aux chaises musicales.

Chacun, fort de ses frustrations, poursuit son propre mobile, confond réussite et égalité des chances, veut plus de sécurité sans ordre et sans règle, en tout cas pas pour lui-même mais pour l'autre en oubliant qu'on est toujours l'autre de quelqu'un. C'est pourquoi, Magy s'insurge à nouveau et tout particulièrement en ce moment contre les sondages. Si on se donne la peine d'étudier, d'analyser, de comprendre le comportement d'une foule, d'un groupe versus un individu, on constate une situation totalement différente avec des actions inimaginables à titre individuels. Annoncer quotidiennement, en France par exemple, que 72% des Français soutiennent les Gilets jaunes, c'est faux et vrai et mauvais de le dire. C'est faux car c'est par procuration et donc au travers des images violentes et des revendications d'autrui que ces personnes vont exprimer leurs frustrations et leur mécontentement de la vie en générale sans précision particulière. C'est vrai dans le sens où chacun de nous avons des revendications et souhaitons mieux ou davantage. C'est mauvais de le dire car cela alimente un comportement erratique et non conforme à la réalité puisque dans ces 72% il y a déjà le clivage des non violents. Or, on ne peut faire fi de ce clivage que l'on constate dans les revendications elles-mêmes.

Pendant des mois, votre Magy a interpellé ceux qu'elle a nommé "la nouvelle caste des commentateurs" qui inclut aussi des journalistes (qu'elle distingue des professionnels qui ont du bon sens) et toute sorte de personnes censées détenir la science infuse mais qui nous sortent des horreurs et des inepties dignes de la censure.
Par ailleurs, Magy avait souligné que ces derniers soucieux de vouloir nettoyer les écuries de leurs voisins devraient commencer par nettoyer les leurs avant de perdre tout crédit. Ce qui commence à se passer. Cela est arrivé aux syndicats qui n'ont plus su contrôler leurs affiliés à certains moments. C'est ainsi qu'ils se politisent ouvertement et font alliance avec le PS pour revenir au pouvoir. Comme prévu et écrit, en Belgique comme en France, le PS sort du bois avec les mêmes têtes pour une revanche qui ne devrait pas être.

Si Magy revient sur cette caste des commentateurs, c'est parce que, et au risque de choquer, elle les tient en grande partie pour responsables de ce qui se passe dans la société actuellement et particulièrement en France (l'autre partie dépend du libre arbitre de chacun, personne n'est innocent). En France, ce sont bien ces commentateurs, qui dès le début du mandat de leur président, on fait circuler l'idée qu'il n'était pas vraiment légitime et ils citaient allègrement les pourcentage des voix et pourquoi et qui avait voté pour lui. Du jamais vu. Cela n'a pas été fait une fois ou sur une courte période mais aujourd'hui encore on entend ce baratin. Cette caste est aussi à l'origine du surnom donné aux membres de leur gouvernement "les godillots" leur enlevant dans le même temps toute autorité et toute crédibilité. Ils sont aussi les responsables du qualificatif méprisant et de tout ce qui affaiblit leur président. Cela fait presque deux ans que ces personnes sur tous les plateaux répètent encore et encore la même chose et vous voudriez que les gens ne finissent pas par péter un câble et à répéter le même leitmotiv ?

Magy ne comprend pas non plus pourquoi on ne parle pas des morts et des blessés et le ressenti de leur famille. Par contre, ce soir, on entend les manifestants se plaignent des forces de police et les médias relayent ces infos !? Est-ce pour combler le vide qu'il y a entre eux et les gilets ? Parce que quoique les médias aient été pro manif, les gilets ne l'ont pas entendu de cette façon. Le comble. Faut-il rappeler que la police est constituée de citoyens qui mettent leur vie en danger pour nous. 

Plus choquant encore est cette façon d'avoir tourné leur président en bourrique et de vouloir le voir appliquer la politique qu'eux estiment qu'il devrait appliquer. C'est effarant. Vu de l'extérieur, on assiste à un combat pour faire mettre à genoux un président par certains journalistes qui n'ont pas digéré encore le fait de ne plus être dans les petits papiers comme avec ses prédécesseurs, et d'être perdus parce qu'ils ne trouvaient plus leur cadre habituel de gauche-droite et donc gouvernement/opposition, quitte à créer un chaos. Quoiqu'il se passait ou se disait, ce n'était jamais bon et tout était monté en épingle, même chaque projet de loi qui ne porterait pas à conséquence. Il y a de quoi énerver n'importe qui.

Ce mécontentement s'exprime dans toute l'Union et de différentes façons pour arriver à la même finalité que l'on entend progressivement dans les revendications de ces mouvements soit-disant spontanés: l'abolition du Sénat, ne plus payer pour l'Union ou en sortir, faire des référendums sur des sujets que les citoyens ne maîtrisent pas totalement (désolée mais cela est ainsi) et c'est pourquoi les plus virulents les proposent justement.

Que tous, nous puissions nous remettre en question. On ne peut faire des miracles. Tuer et blesser ses compatriotes ne mettra pas plus de beurre dans les épinards. Saccager son pays ne permettra pas à ce dernier d'offrir plus d'opportunité. Destituer un président ou un premier ministre élu démocratiquement, c'est ouvrir la porte à l'anarchie et à tous les méfaits et les brutalités surtout sans aucun plan de rechange.

Magy Craft

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