Les individus et leur société : les fausses relations.

 Elles voyagent comme le vent. 

 Si nous sommes à l’écoute de notre sixième sens, nous en avons la perception, la proximité. Le type de société que nous avons choisi de développer a graduellement découragé l’écoute de soi et la profondeur des émotions, par conséquent les relations que nous tissons avec les autres. 

Il est étonnant que nous soyons étonnés des résultats. Nous courons sans cesse sans savoir où nous allons. Nous revendiquons inlassablement des changements mais sans pourvoir définir ce que nous voulons. Nous confondons chimères bizarroïdes et réalité épanouissante. Ficelés dans nos paradoxes et nos névroses, nous démolissons le beau pour le revendiquer ensuite au travers de pseudo sciences sans vouloir accepter aucun changement personnel et par conséquent sociétal. Pour changer une société, il faut comprendre qu’il faut changer la mentalité des individus qui la composent. Si on veut une société tolérante, empathique, juste, il faut pouvoir individuellement être tolérant, empathique et juste. Dire « j’aime mon prochain ou j’accepte l’autre », ne veut absolument rien dire et toutes les manifestions de rue n’y changeront rien, ni toutes les belles citations écrites sur les réseaux sociaux. Le véritable « amour » ne regarde pas une autre personne en termes de comment cette personne peut donner un sens à notre vie ou si elle peut l’améliorer. Et pourtant cela est trop souvent le cas. Ce « faire » signifie voir une personne comme un moyen en vue d’un but, et donc comme une sorte d’objet pour des objectifs personnels. L’amour c’est apprécier l’âme d’une autre personne plutôt que de la traiter comme un moyen de satisfaire les désirs d’un cœur nécessiteux. Cette personne est un individu à part entière, et doit être reconnue comme un individu. N’est-ce pas la raison pour laquelle nous n’arrivons pas à enrayer la misère et les injustices dans le monde ? Tout simplement parce que nous ne nous investissons pas personnellement et n’agissons pas si cela doit affecter un tant soit peu notre quotidien. Nous préférons signer des pétitions dont ne nous ne suivons pas le résultat, nous envoyons de l’argent sans savoir s’il a bien été utilisé, nous achetons des babioles sans nous soucier de connaître la finalité des bénéfices de la vente, nous postons des images colorées ou dramatiques et nous avons la conviction d’avoir accompli notre bonne action de la journée. Mais quel être humain a vraiment bénéficié de notre amour, de notre amitié, de notre compassion, de notre empathie ? Et nous-mêmes, nous nous sentons souvent injustement traités au niveau personnel et dans la société. Nous oublions encore et toujours que nos actes et nos pensées au niveau personnel se répercutent des milliers et des milliers de fois au niveau social. La société c’est bien nous et pas seulement les autres.

Au niveau personnel, nous devons aussi apprendre à soutenir dans leurs projets ceux qui nous entourent même si cela signifie que ces derniers doivent s’éloigner de nous. Or, nous avons pris l’habitude de regarder les gens à travers les yeux de nos propres besoins personnels et manques, ensuite, nous les mettons dans notre vie pour combler un vide dans notre vie. Nous répercutons cette façon de faire dans le style de société que nous avons développée. Seulement, si on peut redresser la barre au niveau personnel avec une remise en question, du travail et du temps, il est beaucoup plus difficile de le faire pour une société. L’évolution et la prise de conscience de chacun ne s’effectuant pas au même rythme et surtout pas nécessairement par les personnes à qui nous avons délégué nos vies en société. Nous sommes alors confrontés à une société aux multiples paradoxes et névroses, à une éternelle répétition d’erreurs et d’aveuglement. 

Pour réussir ce changement personnel et sociétal, il faut pouvoir se laisser guider, se retirer de ses besoins, désirs et quitter complètement l’équation pour donner place aux valeurs morales. Or, que constatons-nous ? Que nous avons, au nom d’une liberté que nous avons bien du mal à définir, abandonné non pas les valeurs morales mais presque toute moralité. Suite à la perte de repères, de valeurs et de définition commune de ce que nous voulons, le monde devient de plus en plus violent, égoïste et les terriens prêts pour les dérives les plus décriées. Paradoxe. Le Brexit, les évènements du Minnesota ne donnent que comme réponse de la part des médias et du politique le regain de cette satané idéologie du racisme et les analyses récurrentes du mensonge politique. L’évolution, le changement nous concernent ainsi que les autres, et l’espace que nous partageons avec eux. Il ne s’agit pas que de nous. Nous devons entrer en interaction.Le Brexit c’est quoi en fait ? Un référendum non pas octroyé au nom de la démocratie aux citoyens mais un acte égoïste d’un seul homme en vue de sa possible réélection. Ce geste inconsidéré a été soutenu par un groupe composé d’individus partageant les mêmes intérêts et espérant une part du gâteau. A quoi ont songé les Anglais lors du vote ? et comment ? Ils ont réagi en meute protectrice d’une terre et de ressources aux cris alarmistes et mensongers d’un autre mégalomane qui a abusé d’une part de leur ignorance concernant le fonctionnement de l’Union européenne et de ses Institutions et d’autre part en jouant sur leurs névroses personnelles qui sont la peur, l’égoïsme et le repli sur soi. Paradoxalement ces mêmes individus vous martèlent qu’ils ont soif de paix, de bien-être et d’harmonie dans le monde. La partie avisée et instruite des Institutions ainsi que des discours politiques est souvent battue. Que ce soit dans le cas du Brexit ou dans un autre cas. Il faut non seulement se poser la question de savoir pourquoi nous sommes dans l’incapacité de faire passer au niveau de la société nos beaux et bons principes individuels mais aussi agir de manière à ce que ce qui est immoral, nocif ou névrotique ne remporte pas systématiquement la victoire. On connaît évidemment les études qui décortiquent les effets de groupe et nous savons qu’une masse n’est pas la somme des individus qui la composent dans ses actes, quoique… on devrait sans doute commencer par revoir cette théorie car si elle s’applique dans des contextes bien particuliers car « fermés », elle n’est pas aussi évidente au niveau sociétal. C’est bien l’individu qui doit revoir son comportement, surtout ceux qui transfèrent les informations, les connaissances et/ou dirigent. Pour changer, il faut faire la différence entre le prétendre, le confort et le réconfort. Aucun être humain n’a déjà été satisfait complètement à n’importe quel moment donné dans sa vie. Pourtant, nous attendons que les relations dans lesquelles nous nous sommes engagés le fassent à notre place. A nouveau, nous avons répercuté à outrance cette demande au niveau sociétal. Il est important de se recentrer, de chercher qui nous sommes réellement. Pourquoi désirons-nous telle personne, ou avons-nous tel besoin dans nos vies? Que voulons-nous vraiment de la vie, et pourquoi? Que cherchons-nous? Qu’est-ce qui nous manque, et que faisons-nous dans notre vie quotidienne pour transcender ou remédier à ces manques? Quand on peut répondre à ces questions, on peut résoudre ce que l’on croit ingérable dans la vie, on peut aussi mieux agir comme citoyen puisqu’on est capable non plus seulement de revendiquer et casser mais d’analyser, de proposer et de construire. Des cours ou plutôt des plages horaires à l’école dédiées à l’introspection et au développement personnel seraient très utiles plutôt que des cours de rien ou « de guerre de religion contre morale ou encore de code de conduite ». Nos jeunes développeraient une plus grande confiance en eux d’où découle un respect de soi et donc des autres et à partir de là tout s’enchaîne. On évite, les violences du mal être, les cours du « je ne sais que faire de ma vie », les séances de psychanalyse réparatrice au lieu d’ouverture, de rattrapage pour un métier après des études ratées. Une économie d’énergie, de temps et d’argent pour les individus et pour la société. Pour changer, il ne faut plus qu’on puisse dire de manière unilatérale et comme « excuse » que nous portons souvent des vides qui voyagent avec nous, que nous espérons que les autres combleront ces vides pour nous. Lorsque nous rencontrons quelqu’un qui semble remplir ces vides, il nous donne une sorte de réconfort émotionnel. Peut-être que c’est dû à la peur de ne pas être seul. Nous sommes effrayés à l’idée de ne pas avoir quelqu’un de proche dans notre vie. Nous sommes terrifiés à l’idée de ne pas pouvoir nous endormir à cause d’un regret émotionnel. Et donc souvent, nous confondons l’amour avec ce qui réconforte notre peur. Nous agissons de même par le type de société actuel que nous développons. Nous avons dérivé d’une société solidaire vers une société de dépendance mentale et psychologique. Une peur flagrante nous empêche de modifier le système. La peur de l’inconnu et la peur égoïste des pertes des pseudo privilèges qui nous éloignent des belles paroles d’égalité et de fraternité. Et ceux qui s’expriment sont ceux qui nous tirent vers le bas en cassant tout ou en réduisant le bien-être au minimum comme si la justice ne pouvait se faire qu’au ras de pâquerettes.

Relations : Connaître la différence entre se sentir aimé, apprécié, utile et penser qu’on est aimé, apprécié, utile.  Il y a une énorme distinction qui doit être faite entre la perception d’une situation et sa réalité. Un grand nombre de citoyens de par le monde disent « Regardez vers le ciel et pensez à l’idée d’un Dieu qui vous aime ou « Ayez une sensation chaleureuse de pensée pour votre prochain quel qu’il soit et d’où qu’il vienne », et ensuite attribuez cette pensée à la révélation divine ou la révélation du « bon » moi. Cela n’est pas juste. En fait, la plupart des gens croient pour de simples carences , raisons émotionnelles et non par altruisme ou réelle compassion, je ne parle pas d’empathie car l’empathie sans compassion n’est pas très utile. Maintenant lions cela aux relations. Il s’agit d’un point clé. Sur le plan individuel, la plupart des gens ne sont pas réellement amoureux. Ils sont en amour avec l’idée d’être aimé. Les relations que nous avons vécues peuvent nous donner l’habitude de répéter des cas particuliers dans notre esprit comme si nous étions aimés, de répéter des phrases dans l’esprit ou de visualiser des événements passés et d’obtenir ce sentiment chaleureux à l’intérieur. Il est facile de confondre la pensée d’être aimé avec le fait de faire l’expérience de l’amour. C’est ce qui arrive souvent lors d’une séparation. Les gens s’accrochent à la relation de par l’idée que ne pas être aimé est trop pénible à supporter, ou qu’être aimé est un bon sentiment. Or, s’accrocher à une mauvaise idée indéfiniment est une névrose qu’il faut et qu’on peut soigner. Heureusement, les professionnels se font de plus en plus nombreux et les endroits pour parler et se reconstruire se multiplient. Or vivre des névroses sur le plan personnel conduit à vivre des névroses en société multipliées par les nombre de citoyens qui la composent. Heureusement, toutes les névroses ne sont pas représentatives mais les plus courantes sont présentes et tenaces. Par exemple celle de répéter indéfiniment le même choix électoral malgré les souffrances endurées ou de reproduire des actes de rebellions délétères et contre productifs voire dangereux et ce malgré les leçons reçues. Les citoyens ne peuvent se séparer de ceux qui leur causent du tort car être trahis et avoir été inutiles, abusés est insupportable. En famille, en amitié, en couple, quand quelqu’un nous dit « je t’aime », de l’ocytocine et de la sérotonine sont immédiatement libérées dans notre corps. Si nous continuons à entendre plein de fois cette phrase dans notre esprit, ces composés chimiques seront libérés en continu, c’est la raison pour laquelle nous continuons toujours à avoir les mêmes sentiments tous les jours, heures ou années. Ainsi, il arrive souvent que nous n’ayons d’interaction avec l’essence sans limites du véritable amour, nous entrons en contact uniquement avec l’idée personnelle d’être aimé et des composants chimiques qu’elle produit. Par conséquent, il n’est pas difficile de comprendre comment au niveau des sectes, des groupes malfaisants et de la société, il est possible de faire prendre aux « bonnes » personnes les mauvaises décisions ou de leur faire commettre de mauvais actes. Les partis politiques jouent sur la fibre émotionnelle de l’appartenance et donc de la protection. Les syndicats utilisent les mêmes ficelles pour soulever les troupes même si ces dernières doivent subir les pires conséquences. Tous les gourous jouent avec l’amour, l’appartenance et la protection. Le « bon » est utilisé pour faire le mal car nous transportons nos névroses individuelles dans la société et ceux à qui nous confions le pouvoir sont tout aussi névrosés en plus d’être mégalomanes ou égoïstes. Dans nos sociétés, de par le monde, nous regardons les autres en tant que moyen pour arriver à nos fins. Nous les voyons en rapport avec notre niveau de confort, d’image sociale, de désirs, de peurs et de pensées sur nous-mêmes. Nous avons confondu le vrai amour pour le genre humain avec le comblement des lacunes personnelles. Nous avons confondu l’amour avec le confort et le réconfort. Nous avons confondu l’amour avec l’idée d’être aimé. Les relations doivent se partager librement, et ne pas être ce dont nous avons besoin pour combler un besoin émotionnel ou purifier notre conscience.

Magy Craft

Pour comprendre le mécanisme des paradoxes dans nos sociétés au travers des faits divers et des générations: « Quand la terre tourne carré »

Pour comprendre comment avec une idéologie on peut utiliser les mêmes personnes dans différents conflits et en faire des bourreaux ou des victimes, avec comme point de départ le génocide des Indiens d' Amazonie « Racisme – une idéologie de l’absurde"

Pour comprendre au travers de quelques exemples et explications les névroses de notre société qui nous conduisent aux répétitions de par nos compulsions et paradoxes: "Eloges d'une société sous névroses.

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