Manipulation ou paradoxe de nos priorités de conscience?

Pendant que le suspense délirant du Bretxit occupe toutes les chaînes de télévision et tous les chefs d'Etats, des millions d'Européens sont sans emploi et vivent dans la précarité. Leurs responsables politiques préfèrent penser à leurs élections qu'à la consolidation de l'Union européenne et à sa solidarité, sa politique commune pour ses millions d'habitants et pour sa survie face aux États-Unis et autres grandes puissances.

Pendant que l'on nous mitraille avec des images de guerres et qu'on nous informe du nombre de civils tués dans les bombardements, les médias et nos politiques "oublient" de nous rappeler le nombre d'êtres humains massacrés volontairement chaque jour en Amérique centrale et du Sud pour des terres, du minerai, de l'huile de palme, des barrages, du bois, du caoutchouc, des mines: en accord avec les gouvernements des pays où les génocides et les massacres ont lieu ainsi qu'avec l'aval des États-Unis et de l'Union-européenne (28 États membres).

Pendant que l'on parle de la crise économique et que l'on maintient en place un système et des personnes obsolètes, des centaines de milliers de personnes se suicident par an de par le monde faute de pouvoir se sortir de leurs dettes et d'être exclus d'un système social auquel ils ont contribué pendant toute leur vie de travailleur. En Inde, un paysan se suicide toutes les 30 minutes. En France, un suicide d'agriculteur tous les deux jours. Suite à cette crise, entre 2008 et 2010, le nombre de suicides recensé en Grèce est passé de 300 à plus de 2000. Ceci étant des estimations officielles, la réalité est certainement plus cruelle. Les médias ne parlent que des suicides dans les pays "phares" de la crise mais en Belgique, par exemple, le taux de suicide a également augmenté suite au surendettement, et sur la santé mentale (stress, dépressions, anxiété, alcoolisme, perte d'estime de soi, etc) des Européens en général selon une étude de 2011 de l'OMS.

Pendant qu'on nous incite à devenir végétariens ou à manger des insectes, 1 enfant meurt toutes les 6 secondes de faim dans le monde, soit plus de 5 millions d'enfants par an.  La malnutrition entraîne plus décès que le cancer.

Pendant que l'on traque les fumeurs et qu'un médecin se croit malin en voulant interdire la cigarette à la maison donc en attaquant la vie privée (on avance toujours de bonnes raisons), 4 personnes meurent prématurément par jour dans le monde, soit 2,1millions de décès par an dus à la pollution atmosphérique dont 6% des décès par cancer du poumon (ce n'est pas que la cigarette qui provoque le cancer du poumon).
On recense 73000 décès dus au tabac par an en France chaque année mais plus 75000 personnes sont victimes de violences conjugales et près de 25000 personnes meurent en Europe par an à cause de l'ozone.
En fait, selon un rapport de l'OMS ce sont 3,2 millions de personnes par an qui décèdent prématurément à cause d'une forme de pollution soit 1 décès toutes les 10 secondes!

Pendant que la principale réponse à la pollution de l'air et au changement climatique se concentre sur le nombre de voiture dans les centres-villes, la bataille des énergies à utiliser s'éternise et on oublie qu'il existe des échanges permanents entre l'air et la mer. Les précipitations déversent les polluants dans la mer et inversement par les embruns. La flotte marchande et militaire, certains paquebots et remorqueurs utilisent du fioul lourd (non désouffré) responsable de la pollution acide et particulaire surtout près des ports où les moteurs sont plus sollicités . Une navigation écologique est aussi primordiale.
3,4 millions de personnes décèdent par an dans le monde de la pollution aquatique.
2,6 milliards! de personnes ne disposent pas de sanitaires.
3,1% des décès dans le monde sont expliqués par une mauvaise qualité de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène et ne regardez pas seulement vers les pays "pauvres".

Le défaut en eau tue autant que le tabac dans le monde. Pourquoi s'inquiéter des fumeurs qui rapportent des accises, quelques milliards par an, et pas des personnes qui n'ont pas accès à l'eau? D'autant plus que si on est machiavélique autant l'être jusqu'au bout. Qui veut payer les milliards d'accises versés par les fumeurs? Quel saint militant contribuable est prêt à payer plus de taxes pour compenser le manque à gagner de l'Etat et à aller au bout de son militantisme?

Pendant que l'on discute encore le bien fondé des centrales nucléaires, on ne sait toujours pas comment se débarrasser de ses déchets mis à part les enterrer pour des siècles dans le sol de notre planète. La catastrophe de Tchernobyl avec son lot de décès  et ses malades à la long terme n'a pas servi de leçon. Depuis 1986, on a déjà oublié les 200 000 personnes définitivement évacuées, les 100 000 morts par cancer, les 4000 cas de cancer de la thyroïde (jeunes enfants inclus) et pas seulement en ex-URSS, il faut compter au moins 50 000 victimes supplémentaires pour le reste de l'Europe suite au passage du "nuage de Tchernobyl", les enfants mal-formés, les avortements volontaires suite au stress post-traumatique.
En 2011, il y a eu Fukushima.... et en Belgique on veut utiliser des centrales fissurées.
Le parc nucléaire mondiale compte 437 réacteurs nucléaires (qui fonctionnent) répartis dans 30 pays pour une production d'électricité de moins de 11% dans le monde! La France à 58 réacteurs, les Etats-Unis 99 réacteurs et les pays en voie de développement en font leur priorité!!

Pendant que l'on s'inquiète en parole de la fonte des glaces, de la faune et de la flore marine, un fond radioactif non naturel existe dans la mer suite aux essais nucléaires (atmosphériques ou non) faits sur ou dans les atolls coralliens, aux rejets des centrales nucléaires et des usines de retraitement, aux sous-marins nucléaires coulés, par les eaux des fleuves des lieux de catastrophes tels Tchernobyl ou Fukushima.

Pendant que nous sommes sollicités à verser des dons ou d'offrir de la nourriture pour les "malheureux" des pays lointains, plus d'un milliard de tonnes de denrées alimentaires par an sont détruites. Il est à nouveau fait appel au citoyen à ne pas gaspiller ce qu'il possède dans son frigo et cela est bien mais cela est quantité négligeable par rapport à la plus grande part qui se situe au niveau de la production où une partie sensible de la production est détruite si elle ne répond pas aux normes, aux quotas, aux seuils de prix où les produits peuvent être vendus.
Si des directives sont édictées pour lutter contre ce gaspillage, ces dernières ne s'adressent surtout qu'aux consommateurs et à la grande distribution, autant dire à ceux qui représentent la plus petite part mais qui seront seuls à devoir agir.

On pourrait allonger la liste des nombreux dysfonctionnements cérébraux et de société mais nous nous arrêterons ici.

Les États membres de l'Union européenne et autres organismes dans le monde édictent des lois, des textes pour préserver notre planète mais à partir du moment où on peut acheter son quota de pollution, où on parle de réduire les pollutions marines à un niveau "acceptable", où il y a des polluants de "moindre importance" qui n'entraînent que des pénalités administratives, peut-on vraiment croire que l'on nous veut du bien? Et surtout ces mêmes décideurs se veulent-ils du bien à eux-mêmes et à leurs descendants?

Les citoyens doivent-ils vraiment continuer à restreindre leur espace privé et le peu de liberté qui leur est accordée alors que la planète reste un vaste dépotoir que nos dirigeants mal choisis semblent ne pas vouloir sauver, en nous expliquant que faire de la politique et bien... c'est compliqué. Message relayé par les spécialistes et les journalistes qui paniquent à l'idée de ne pouvoir trouver un remplaçant, selon leurs critères, à celui qui est en place s'il devait disparaître du paysage. Le citoyen aussi est responsable de ces incohérences. Il se laisse prendre au jeu des priorités de conscience sans chercher à comprendre s'il n'est pas en définitive le dindon de la farce. Ce n'est pas en étant intrusif dans la vie de son voisin que la sienne sera plus sereine et plus réjouissante.
Si tout est compliqué dans le mal, on peut essayer dans le bien. On a rien à perdre, vraiment, mais tout à gagner.

Magy Craft














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