Ce n'est pas qu'une couleur de peau....

Je commencerais par certains extraits de mon livre "Racisme - une idéologie de l'absurde", pour décrire la vision craftienne à ce sujet, à l'attention des nouveaux venus et comme introduction à l'article d'aujourd'hui sur un autre "dérivé" de cette idéologie.

"Au XXI° siècle l’Homme parle toujours d’anges et de démons qui ne sont que le reflet de sa propre dualité. Quelque soit le régime politique sous lequel il vit ou le système économique dans lequel il évolue, l’Homme reste attaché à ses peurs ancestrales, à ses avidités, à son égoïsme. Peu importe le vocabulaire qu’il utilise ou les décrets qu’il met en place pour s’afficher plus humain que son compatriote, l’état du monde est la preuve suffisante du mensonge qu’il se fait à lui- même en premier lieu.
En parlant de l’idéologie du racisme, on dévoile le combat de l’Homme contre ses paradoxes ainsi que sa place dans la société. Aux cris de l’individualisme, il oppose cependant une position garantissant un maintien de cohésion et d’entre-aide sociales. Dès lors, ce citoyen ne peut plus se démarquer en tant qu’individu par rapport à ce qui se passe autour de lui et certainement pas dans les sociétés de régime démocratique où ces dites sociétés sont inévitablement composées de l’ensemble de tous ces individus. Nous devons, par la force des choses, prendre conscience de cet état de fait et réaliser que nous sommes coresponsables des décisions et des évènements qui se déroulent dans nos pays mais aussi de par le monde. Il en est de même avec l’idéologie du racisme.
Le racisme est une nouvelle idéologie qui repose sur une idée farfelue. Le racisme, c’est un mot récent, c’est la lèpre des temps nouveaux.
Les consciences modernes le condamnent, les politiques en font leur cheval de bataille. On plaît à faire croire que le mot race est rayé de la constitution alors qu’il ne l’est que de la législation. (...)

Qu’est le racisme ?
Un mot mis au dictionnaire au XX° siècle, même s’il fut utilisé antérieurement et par les plus grands tel Voltaire. Une idéologie basée sur un drôle de concept. L’étrangeté d’une croyance fondée sur l’idée qu’il existe une subdivision de l’espèce humaine en trois groupes: Jaunes, Noirs et Blancs et qu’il existe une hiérarchie entre ces races. Cette croyance s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde entier. Elle a fait plus d’adeptes que n’importe quelle religion et a été inculquée de génération en génération sans que l’on se pose la moindre question.(...) On doit se demander pourquoi il a été aussi aisé de répandre cette idéologie à grande échelle avec une telle aisance. N’est-ce pas tout simplement parce qu’au fond de chaque être humain sommeille la peur de celui qui n’appartient pas à sa tribu ? Car fondamentalement, on a beau s’entourer de toutes les merveilles technologiques, les mentalités n’évoluent pas aussi rapidement et l’Homme reste une créature attachée à son territoire, à sa tribu, à ses coutumes. Cette nouvelle idéologie est source de bien des confusions qui ont empêché nos sociétés dites modernes de pointer correctement les problèmes existant au sein des différents groupes humains mais pire encore d’être utilisée comme arme politique tant par les adeptes de l’idéologie que par les victimes, les anti racistes ou encore la société dans son ensemble, elle- même conditionnée à son insu.
(...) Depuis que l’Homme existe, il a toujours, et pour diverses raisons, été protectionniste vis-à-vis de sa tribu, de son clan, de son village, de sa ville, de son pays. L’étranger apporte le désordre des idées, les maladies, prend les vivres parfois insuffisantes, ne prie pas le même Dieu. Les alliances, les mariages avec les étrangers sont prohibés, le métissage est un outrage.
Aujourd’hui encore cette description n’est pas aussi démodée. Et il serait même très difficile de justifier les exclusions, les meurtres et les malveillances par le mot racisme dans sa plus simple expression. C’est d’ailleurs devenu un vrai fourre- tout. Un vaste sac qui sert tant les victimes par un effet perverse, que les politiques et qui est revenu comme un boomerang aux créateurs.
C’est pour cette raison qu’on a finit par donner un sens second à ce mot en l’accolant à un ensemble de personnes présentant des caractères communs et que l’on réunit dans une même catégorie. Mais comme précisé auparavant, nous possédions déjà tout un arsenal de mots adéquats, il n’était guère utile de valider cette idéologie en lui donnant un nom officiellement.
Il n’est pas toujours sage ou judicieux de vouloir absolument scinder les raisons du rejet de l’autre et de vouloir à tout prix trouver un nom pour chacune. Cela nous entraîne, comme nous le voyons, dans des dérives et des problèmes encore plus grands. Problèmes pour lesquels on s’accorde à vouloir créer d’avantage de lois qui nous emprisonnent mais qui ne modifient en rien la situation car ce qu’il faut regarder en face c’est avant tout la nature humaine, son évolution et les conditions qui font apparaître ses côtés les plus sombres.
Depuis l’apparition de l’Homme et sa solidarité avec d’autres, il a développé le sens de l’appartenance à un groupe. C’est par le groupe et avec le groupe qu’il survit, bâtit un foyer, est protégé. (...)
La création de ce mot a caché de nombreux problèmes inhérents à la mixité de nos sociétés. Trop focalisés sur ce concept inepte, les adeptes de cette idéologie, les « pro » et les « anti », sont passés à côté de l’essentiel. Ils restent aveugles et sourds aux raisons, aux motifs de chacun de ne pas pouvoir s’entendre et de trouver le bon compromis. On a juste préféré jouer le jeu des bourreaux et des victimes de la couleur de peau. Mais tous, nous sommes ou avons été bourreaux ou victimes et pas à cause de la couleur de notre peau et sans prise de conscience, cette roue infernale ne cessera de tourner dans un sens puis dans l’autre. (...) Par contre, je suis certaine que la création de cette idéologie et de l’instauration du mot au dictionnaire a provoqué de nouvelles perversités que nous verrons plus tard.
Il a plutôt toujours été question de rapport de force, de sentiment de supériorité de par la richesse, l’évolution, la culture, l’habitat, les outils, le type de société. De nos jours, il en est encore ainsi n’en déplaise aux « anti racistes ». Car il ne s’agit pas de racisme mais d’intérêts personnels et de rapport de force, de sentiment de sécurité comme au temps les plus primitifs. (...)"


Les dictateurs, les populistes, les séparatistes jouent avec les sentiments non pas les plus nobles mais les plus vils des citoyens.
C'est un crime d'Etat que d'opposer les différentes composantes ethniques d'une même nation!
Cela produit le séparatisme, l'extrémisme voire le terrorisme (ne pas confondre avec les actes terroristes pour une cause/idéologie extérieure au pays) et engendre la violence sous toutes ses formes.
C'est d'autant plus criminel que cet acte n'est pas posé par bêtise mais par calcul. En Europe, l'idéologie du racisme prend ses racines plus favorablement et massivement dans les catégories les plus défavorisées; que ces dernières le ressentent socialement ou économiquement ou les deux. Il est dès lors facile de jouer sur les origines des uns et des autres pour s'attirer des voix ou atteindre un objectif politique pour faire oublier, pendant le temps nécessaire à la mise en place du programme, que le désastre est économique, politique ou même individuel et que le voisin n'a rien à voir dans la situation personnelle de l'individu ou de la société.

Posons-nous une question:
Dans les pays de l'Union européenne (aussi et peut-être surtout), on continue à marteler le mot "racisme". On s'applique donc à diffuser sans remord l'idéologie du racisme aux nouvelles générations. On l'utilise quand un compatriote ayant une "double-nationalité ou ayant un teint moins livide que les Homo sapiens européens n'est pas accepté pour un emploi, n'est pas nommé pour un oscar, ne veut pas fréquenter l'école, se drogue, va en prison, etc
On voit bien qu'être adepte de cette idéologie minimise les causes car cela voudrait dire qu'un homo sapiens de carnation plus claire est stupide s'il n'est pas accepté pour un emploi vu qu'il a la bonne "couleur", qu'il n'a pas de raison particulière pour ne pas suivre les cours, se droguer, aller en prison, etc....
De même dans les groupes exclus on retrouve toujours les femmes et les pauvres quelque soit la carnation.

Alors comment devons-nous nommer le "système" qui sépare les groupes ethniques d'une nation? "Racisme?"  Il devrait en être ainsi puisqu'on le fait pour les personnes de même nationalité mais de teint différent? Cela devient absurde n'est-ce pas?

Nous avons le cas en Belgique.
Politiquement c'est la guerre depuis des décennies et des confrontations civiles violentes ont déjà eues lieu. Le système des fédérations n'a guère aidé dans l'évolution des mentalités et au niveau politique on continue à créer un fossé et une méfiance voire une rivalité entre les Flamands et les Wallons (Bruxelles et son meltingpot, cela dépend du temps qu'il fait).
L'ethnie que certains nomment par euphémisme "race" est pourtant bien opposée à cette dernière en ce qu'elle concerne la culture et non une quelconque différence physique.
Or, en Belgique, il y a bien une politique d'opposition de ces deux communautés et cela n'est-il pas en soi un crime d'Etat? Les deux côtés sont responsables. L'un n'est pas plus blanc que l'autre, en accusant les Flamands de ceci ou les Francophones de cela, induisant dans l'esprit des citoyens non pas la responsabilité d'un ou des politiciens flamands ou francophones mais de l'ensemble des communautés incriminées. Dans le cas présent personne ne crie au fameux "amalgame".  Et aucun média, aucune presse, aucun service ne regroupe les idées, les vues, les perceptions des communautés du pays. Il y a bien des organismes que le citoyen paye de ses deniers mais on se demande à quoi ils servent exactement au vu des résultats réels.

Si on regarde ailleurs en Europe, on peut retrouver la même lutte culturelle et le même déchirement ethnique en Espagne, au Royaume-Uni, en Italie, en France.
Certains veulent l'indépendance ou l'autonomie au nom de l'homogénéité ethnique, d'autres au nom d'un contexte historique. Le fait est que les meneurs ont trouvé la corde sensible de l'identité pour opposer les citoyens d'un même pays entre eux. Est-ce une application de l'idéologie du racisme?
Si la réponse est non, réfléchissez bien quand vous acceptez que l'idéologie du racisme est de mise dans certains autres cas qui sont très similaires mais qui concerne des citoyens qui ont pour seule différence la couleur de leur peau ou leur origine! Tout le stratagème et toute la tragédie y sont intimement liés.

Plus d'invraisemblances? A votre service.
Voici la carte de France vue par le FUEN ( UFCE - est l’organisation fédérative de représentants des nationalités et minorités autochtones en Europe) et reprise par l'ALE (est une alliance de partis politiques régionalistes en Europe. Elle forme groupe avec le Parti vert européen au sein du Parlement européen). 

Selon cette carte le découpage naturel de la France pourrait se faire en 9 régions ethniques :
La Francie
L'Occitanie
La Bretagne
La Savoie
La Corse
L'Alsace-Lorraine
La Catalogne française
Le Pays Basque français
La Flandre française
 
On peut se rendre compte qu'il est facile de diviser les citoyens et les êtres humains au nom d'une idéologie quelconque. Que l'idéologie que l'on croit devoir ne s'appliquer "qu'aux autres" peut nous revenir comme un boomerang. Que personne n'est à l'abri des dérives d'un concept si on ne prête pas suffisamment attention surtout lorsque le climat économique ou social est mauvais, très mauvais.

L'Union européenne peine à se solidifier pour son plus grand malheur parce que les dirigeants des Etats qui la composent n'ont pas l'esprit assez ouvert et optent pour une politique nationaliste qui divise. Les citoyens ont peur de perdre leur identité culturelle? Ces mêmes dirigeants, ne leur font-ils pas la morale en insistant que les migrants et tous les nouveaux ressortissants ne sont pas un danger? Qu'ils ont les mêmes droits et que le "racisme" est interdit?
Alors, pourquoi ne pas passer le même message au niveau européen d'autant plus que chacun restera chez soi et que l'harmonisation se fait au niveau fiscal, compétitif et législatif? Incohérence.
Pourquoi opposer pour d'autres la différence culturelle ou linguistique de citoyens "d'origine" d'un même pays en refusant, par exemple, l'officialisation de leur langue dans leur commune ou région pour que cette dernière reste vivante au lieu de laisser le champ libre aux leaders indépendantistes et séparatistes? S'il s'agissait de personnes de couleur de peau différente, on crierait au racisme. Le fédéralisme interne est demandé pour réduire les inégalités de développement entre les territoires, comment un pays peut-il en arriver à traiter ses citoyens différemment? Est-ce du "racisme"?
Voilà l'absurdité, voilà la tragédie, voilà la confusion.

Allons-nous nous retrouver avec des tas de petits "royaumes" comme jadis face à des blocs puissants jusqu'à ce qu'un nouveau Khan ou Napoléon décide de refaire un vaste empire?

Tout se lie, tout se mélange. C'est bien complexe. Soyons vigilants. Réfléchissons à nos actes, pesons les conséquences, choisissons nos mots, songeons à long terme et ne nous laissons pas mener par le bout du nez par des démonstrations trop brillantes.

Magy

 "Racisme - une idéologie de l'absurde" - disponible sur Thebookedition.com
Avec en filigrane l'ethnocide et le génocide des peuples amazoniens, le livre trace aux travers d'exemples concrets comment l'idéologie du racisme est distillée et sert ceux qui semblent la combattre que ce soit économiquement, politiquement ou dans la vie de tous les jours.







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