Migrants : pomme de discorde versus terrain d'entente

Rien de nouveau sous la couche d'ozone. Dans le poulailler des chicaneurs et des basses-cours, on entend plus d'invectives stériles que de recherches réalistes à un phénomène réunissant la condition humaine mais aussi des idéologies de tous bords, des stratégies politiques de déstabilisation et l'éternelle incapacité des systèmes démocratiques, axés sur des valeurs et codes précis, à se défendre face à l'invasion et aux attaques internes et externes de pestiférés obnubilés par leur peur, leur hargne, leur petitesse d'esprit et leur fausse largesse de coeur.
On ne change pas le monde en un jour parce qu'il est impossible de changer les mentalités dans un même délai. Cependant, il est tout à fait possible de renverser la vapeur et de se soustraire à un glissement vers la destruction et la médiocrité. Depuis le temps que l'opportunité nous est offerte de nous engager dans cette voie, si nous avions opté pour cette alternative, nous serions déjà bien engagés dans la direction de notre rémission. Pour éviter d'avoir l'impression d'être face à un mur indestructible, il faut pouvoir avoir la réflexion et les gestes adéquats dans une situation bien précise. Il faut, dans un même temps, tenir compte de tous les tenants et aboutissants du problème et éviter de se laisser guider par ses compulsions, son mobile, son pessimisme et son scepticisme. Il faut aussi s'investir et proposer au lieu d'être passif et de démolir systématiquement la suggestion d'un autre en donnant l'impression que cela est oeuvrer à la cohésion de la société et à son bien-être. C'est en combinant et en développant les idées ensemble et pas en les opposant que l'on évolue et que l'on peut parvenir à une solution, une résolution. Il y a bel et bien entropie de la société.
"Face à de nouvelles idées, il n'y a pas de compréhension sans empathie. Si celle-ci fait défaut, on s'accroche par préjugé aux idées anciennes" . (Éloge d'une société sous névroses).


https://magycraftauteur.com/2016/09/28/les-passeurs-passeurs-dames-ou-guides-vers-la-liberte/

Dans cet article écrit en septembre 2016, votre Magy relevait le micmac des dires et pensées au sujet des réfugiés (classification, traitement, etc), des passeurs, des comparaisons, de la gestion européenne par les différents États membres.
A ce jour, non seulement le problème n'est pas abordé de façon mature et responsable mais la situation s'est aggravée puisque l'Union a cédé face aux toxiques destructeurs qui après avoir essayé la dislocation avec la sortie de l'euro, la mise à mal de la légitimité d'un gouvernement, réussissent progressivement avec la vieille recette du bouc émissaire, de l'étranger.
Comme pour l'idéologie du racisme, ne sont pas seulement responsables de notre échec, ceux qui se sont vendus au son de la haine, du repli et de l'égoïsme mais aussi nos bons petits samaritains qu'on retrouve à toutes les sauces et qui font autant de dégâts (voir "Quand la terre tourne carré") parce qu'ils ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Voir :
https://magycraftauteur.com/2016/09/06/amnesie-schizophrenie-dans-lunion-europeenne/

 Lorsqu'on (re)lit ces deux articles, on constate que pour justifier une attitude ou l'autre, on finit par se mélanger les pinceaux avec les dénominations attribuées aux réfugiés : politiques - économiques - climatiques.
Cela est absurde car les trois dénominations sont intrinsèquement liées et dans le temps, elles ne peuvent qu'être confondues. Par conséquent, vouloir régler la "problématique" des réfugiés sur le seul critère politique n'est que reporter un problème plus global qui se représentera et d'autre part c'est catégoriser le droit à la vie pour un humain. En d'autres termes, notre conscience et nos lois nous obligent à secourir des humains en danger pour des raisons politiques mais non pour des raisons de famine ou de calamités climatiques et changement climatique d'où découlent les critères qui feront que les raisons économiques naîtront et les raisons politiques suivront.

Les pays/États membres de l'UE où on entend le plus que l'UE ne fonctionne pas sont bien les pays qui ont abdiqué devant la facilité du repli et la simplicité impitoyable du rejet de l'autre et des valeurs de nos démocraties. Les autres pays de l'Union avec leurs citoyens restent inertes et continuent à accepter au sein même des Institutions les bombes anti Europe et ne démontrent aucune endurance ni volonté à vouloir mettre un terme à l'épidémie qui ravage l'Union européenne mais aussi le reste du monde.
Nous sommes non seulement incapables de nous défendre mais nous sommes en plus incompétents en matière d'innovation et de conciliation. Nous n'avons jamais un coup d'avance. A croire que plus personne ne joue aux échecs.

On a beau dire et redire que les États membres doivent arrêter leur petit jeu nationaliste, on entend encore et toujours des crabes répéter ce que veulent que soit diffusé nos ennemis, c'est-à-dire qu'une entente est impossible, que si Trump hausse les taxes sur les voitures, l' Allemagne prendra la poudre d'escampette, que si l'acier est concerné, X aurait tout intérêt à abandonner ses potes, etc....
En fait qui diffuse quoi? Et qui par la suite accuse qui ? Et qui en finalité prétend que l'opinion pense ou veut quoi ?
Et puis pourquoi les toxiques savent-ils mener les troupes et nous, sommes-nous ineptes à nous sauver ?

Pour en revenir aux migrants, il est clair que pour le long terme, on ne peut qu'envisager une diminution de l'immigration. Le flux migratoire des populations doit se faire "normalement" et dans tous les sens. Il ne peut s'agir d'un déversement d'un hémisphère vers l'autre. C'est tout simplement impossible.
Il nous faut donc revoir absolument la façon de commercer et la diplomatie avec les pays concernés mais surtout il faut être ferme avec leurs gouvernements. Les pays concernés ont la richesse et les ressources nécessaires, il s'agit en fait de la manière dont ces ressources sont partagées et distribuées. Il en est de même avec l'aide financière que nous leur apportons depuis des décennies, elle finit souvent détournée pour le mariage de l'un ou l'autre nabab ou dans les caisses de X ou Y.
De plus, les citoyens de ces pays préfèrent de loin rester chez eux auprès des leurs là où ils sont nés et n'ont absolument pas envie de risquer leur vie dans un voyage périlleux, d'être maltraités ou tués, d'arriver en terre inconnue et d'être ballottés de gauche à droite.

En attendant, ils arrivent, ils sont à nos portes. Nous avons manqué à nos devoirs de solidarité envers des membres de notre famille : tous les membres de la Méditerranée et une partie de l'est.
On a beau faire les malins en criant au scandale concernant la façon dont les migrants sont reçus et leur dossier traité mais la faute nous incombe.
Nous avons dans un premier temps manqué d'empathie, d'esprit de cohésion, d'entraide envers les pays de l'Union.
La deuxième erreur a été et continue d'être de vouloir à tout prix traiter la problématique au niveau national. L'ampleur est telle qu'un pays ne peut y faire face seul. De plus de part leur position géographique, leur situation financière, leur actuel gouvernement, les États membres ne sont pas égaux devant la difficulté. On oublie la raison même de la création de l'Union.

On pourrait songer à un budget européen pour traiter le sujet migratoire. On pourrait aussi songer à un endroit "neutre ou commun" représentant les 27 situé stratégiquement qui accueillerait les migrants dans des complexes modernes et dignes, y serait basé le personnel et les organismes compétents pour les vérifications immédiates (sécurité), demandes, papiers, pays demandé, etc....
On aurait une vue globale, centralisée et sécurisée et humaine.
Il faut néanmoins absolument travailler en amont du problème.

Il est urgent de cesser la division et de jouer le jeu des adversaires de nos pays, de notre famille. Par conséquent, au lieu de continuer à détruire votre pays et vos politiques (faites une pause), tournez vos regards vers l'essentiel et faites preuve de bravoure.

Magy Craft






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